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Webconférence - Objectif « zéro artificialisation nette » : quels leviers pour protéger les sols ?

La biodiversité connaît une érosion massive et rapide à l’échelle planétaire, comme l’a démontré l’Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), le « Giec de la biodiversité ». Parmi les déterminants de cette destruction du vivant, l’artificialisation des terres joue un rôle essentiel.

Published on : 06/02/2020

Mis à jour le : 04/03/2025

[Replay Webinar] Objectif « zéro artificialisation nette » : quels leviers pour protéger les sols ?

La conférence explore les enjeux de l'artificialisation des sols, un sujet crucial pour les politiques publiques et les défis environnementaux. L'artificialisation contribue à la perte de biodiversité et limite la capacité des sols à séquestrer le carbone, aggravant le changement climatique.

Les intervenants expliquent les processus derrière l'artificialisation, allant de l'imperméabilisation des sols (routes, parkings) à leur transformation en zones résidentielles ou commerciales. Trois méthodes principales permettent de mesurer ce phénomène en France, révélant un rythme annuel d'artificialisation variant entre 16 000 et 23 000 hectares.

Points clés :

  1. Importance du sujet :
    • Liens avec la biodiversité et la séquestration de carbone.
    • Impact sur les territoires et politiques locales.
  2. Définitions et données :
    • L'artificialisation comprend diverses transformations de sols agricoles ou naturels en espaces urbanisés.
    • En France, le niveau d'artificialisation est élevé comparé à d'autres pays européens, souvent déconnecté de la croissance démographique.
  3. Facteurs explicatifs :
    • Habitat (42%), infrastructures de transport (28%), et zones industrielles (14%).
    • Problème de vacance des logements (8% des logements sont inoccupés).
  4. Impact sur la biodiversité :
    • Destruction des écosystèmes et rupture des continuités écologiques.
  5. Solutions envisagées :
    • Objectif "Zéro artificialisation nette" grâce à la densification modérée des habitations et à des projets de renaturation coûteux mais nécessaires.
    • S'inspirer des stratégies intégrées d'autres pays, comme les Pays-Bas.
  6. Projections alarmantes :
    • Si aucune mesure n'est prise, la consommation d’espaces naturels pourrait atteindre 280 000 hectares d'ici 2030, l'équivalent de la surface du Luxembourg.

Le débat conclut sur l'urgence de réviser les pratiques d’aménagement du territoire et d’adopter une approche globale pour limiter les dégâts environnementaux.

L’étalement urbain et le grignotage progressif des sols par des constructions, des routes ou des parkings sont en effet à l’origine de la destruction d’habitats naturels et de continuités écologiques permettant à la faune sauvage de circuler. C’est pourquoi le plan biodiversité présenté par le gouvernement le 4 juillet 2018 prévoit d’atteindre à terme l’objectif de « zéro artificialisation nette » (ZAN).

Un objectif dont France Stratégie s’est emparé, à la demande des ministres de la Transition écologique et solidaire, de la Cohésion des territoires et de la Ville et du Logement, afin d’en préciser l’échéance et d’identifier les leviers contribuant à son atteinte.

Quels sont les effets de l’artificialisation des sols sur la biodiversité et le climat ? Quelles sont les principales causes de ce phénomène ? Est-il homogène sur l’ensemble du territoire français ? Peut-on réparer l’artificialisation ou en limiter les dégâts ? Comment cette question est-elle traitée dans les territoires et à l’étranger ?

Autant de questions auxquelles Marie Dégremont et Julien Fosse, experts à France Stratégie, ont apporté des éléments de réponse lors d’une webconférence le 6 février 2020.

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