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Note d'analyse
Publié le
Jeudi 16 Mai 2024 -
Mis à jour le
12 Août 2024
Le véhicule autonome poursuit sa course. Avec l’apprentissage profond et la fusion des données, l’intelligence artificielle a permis un nouveau bond en avant dans la conception de véhicules routiers pouvant circuler sans conducteur. Depuis 2012, une centaine de milliards d’euros en recherche et développement ont été investis dans l’autonomie de conduite, presque exclusivement en Chine et aux États-Unis. Les premiers bénéficiaires sont les robotaxis, mais tous les types de véhicules sont concernés : navettes et bus, poids lourds, droïdes de livraison, nettoyeurs de voirie, etc.
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Téléchargez la note d'analyse 138 - Les robotaxis chinois sont-ils l'avenir de la mobilité ?

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Aux yeux des investisseurs comme des autorités publiques, les avantages des robotaxis seraient massifs : la mobilité se fait inclusive, accessible aux personnes âgées, handicapées ou sans permis ; la sécurité routière est renforcée ; les coûts du transport sont réduits et l’usager récupère le temps de conduite. La porte s’ouvrirait ainsi à une nette diminution du nombre des véhicules possédés par les particuliers. À condition de maîtriser la hausse de la demande de circulation, le déploiement des robotaxis serait donc bénéfique sur les plans économiques, sociaux et environnementaux.

La Chine en est convaincue. Elle s’est dotée d’une stratégie ambitieuse, en s’appuyant sur ces atouts maîtres que sont la taille de son marché et la puissance de son écosystème industriel. En septembre 2023, 15 000 kilomètres de routes et de rues étaient ouverts aux essais de véhicules autonomes, qui avaient déjà parcouru 70 millions de kilomètres en dix ans. Mieux, en 2024, des robotaxis et des navettes autonomes sont en exploitation commerciale dans six villes chinoises – quatre villes aux États-Unis, seul concurrent. Sauf accident majeur, l’expansion s'annonce rapide.

L’Europe et la France accusent un net retard en la matière, ayant concentré leurs efforts sur les navettes et les bus autonomes. Ce retard ne pourra être comblé que par la création d’un écosystème complet, ce qui suppose des financements publics et surtout privés. Des coopérations industrielles, entre pays européens mais probablement aussi avec la Chine ou les États-Unis, seront nécessaires – sous peine de s’exposer à une offensive commerciale de ces deux pays. La réglementation peut constituer une barrière temporaire à l’entrée, mais au risque de freiner aussi les entreprises européennes. Elle doit viser un équilibre entre l’enjeu de sécurité routière et la constitution d’un environnement propice aux essais et aux déploiements du véhicule autonome.

NA 138 - Robotaxis - Graphique page 1

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Les opinions exprimées dans ce document engagent leurs auteurs 
et n'ont pas vocation à refléter la position du gouvernement.

Auteurs

Jincheng Ni
Type d'image: 
Libre
Jincheng
Ni
Développement durable et numérique

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