On observe un vaste écart en termes d’opportunités professionnelles entre ceux qui sont partis (un quart des natifs de La Réunion, presque 40 % pour les natifs des Antilles) et ceux qui sont restés en outre-mer. Si ce lien entre mobilité interrégionale et opportunités plus importantes se retrouve également en France métropolitaine, le diérentiel entre mobiles et non mobiles est beaucoup plus marqué pour les outre-mer. Cela s’explique par une double pénalité des sédentaires : un moindre niveau de diplôme (eet de sélection), mais également, pour un même niveau de diplôme, un écart d’opportunités professionnelles, notamment aux Antilles.
Ceux qui ont migré bénéficient au contraire en moyenne d’une situation proche de celle des métropolitains. À origine sociale comparable, les natifs ayant migré vers l’Hexagone sont presque aussi souvent diplômés du supérieur que les métropolitains, et ont même un taux d’emploi légèrement supérieur. Toutefois, la situation est plus contrastée pour l’accès au statut de cadre : alors que l’on ne note presque plus d’écart entre métropolitains et natifs de La Réunion émigrés à origine sociale comparable, les natifs émigrés des Antilles ont des taux de cadres encore 30 % inférieurs.
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