Téléchargez la note d'analyse 120 - Inégalité des chances : ce qui compte le plus
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Des caractéristiques étudiées, l’origine sociale s’avère la plus déterminante en termes de revenu d’activité. En moyenne, 1 100 euros nets par mois séparent le quart des personnes d’origine favorisée du quart des personnes d’origine modeste, à origines migratoire et territoriale comparables. C’est presque deux fois plus que l’écart entre hommes et femmes (600 euros). À origine sociale donnée, les écarts de revenus selon le lieu de résidence à l’adolescence (région, territoire urbain versus rural) et surtout l’ascendance migratoire sont de moindre ampleur. Néanmoins, le sexe, l’environnement familial et territorial sont, dans l’ensemble, de faibles prédicteurs du revenu des individus dans la mesure où une hétérogénéité de revenus importante existe entre individus à caractéristiques observées identiques : à titre d’exemple, 11 % des femmes d’origine modeste gagnent davantage que la moitié des hommes d’origine sociale favorisée.
Les écarts de revenus entre origines sociales sont d’abord liés à des parcours éducatifs différents, notamment au diplôme obtenu (plus que la spécialité choisie ou que l’accès à une grande école). Ce n’est pas le cas en revanche des écarts de revenus entre hommes et femmes qui ne sont pas tant liés au parcours scolaire qu’à leur situation professionnelle (caractéristique du poste et de l’entreprise, de la quotité de travail, du taux d’emploi). Enfin, si la naissance des enfants n’accentue pas significativement les écarts de revenus d’activité entre origines sociales, elle explique près de 60 % des écarts de revenus entre hommes et femmes.
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