Porté par la mondialisation et par l’élévation du niveau de vie dans les pays émergents, le nombre des étudiants internationaux – c’est-à-dire des personnes étudiant dans un autre pays que le leur – ne cesse d’augmenter. Il pourrait passer d’environ 4 millions aujourd’hui à 7,5 millions en 2025. Cette internationalisation de l’enseignement supérieur ne se limite plus à la seule mobilité des étudiants : les formations et les établissements s’exportent, le contenu comme les outils pédagogiques évoluent, les collaborations scientifiques internationales sont valorisées.
La France est un acteur de premier plan de ces processus. Selon l’Unesco, elle est le troisième pays d’accueil des étudiants internationaux en 2012 avec 271 000 étudiants accueillis, soit 6,8 % du total des étudiants en mobilité à travers le monde. S’il ne manque pas d’atouts, le système français doit surmonter des défis de taille, sous peine de voir ses parts de marché érodées par une compétition accrue. Il lui faut notamment diversifier ses modalités d’internationalisation et améliorer durablement la qualité de son offre, qu’il s’agisse de contenu ou de services aux étudiants. Le défi est aussi financier,
dans un contexte de contraintes budgétaires.
Le rapport Investir dans l’internationalisation de l’enseignement supérieur propose des scénarios de réforme visant une amélioration durable de la qualité de l’enseignement supérieur français. Il introduit un principe de tarification des études au coût complet pour les étudiants extra-communautaires (hors doctorat), qui assurerait des recettes d’environ 850 millions d’euros par an. L’ensemble de ces nouvelles ressources est réinvesti pour assurer le financement de trois grands objectifs : un maintien de l’équité via un recalibrage des politiques de bourses actuelles, en faveur notamment des étudiants en provenance des pays francophones ; une amélioration des services à destination des étudiants internationaux ; et enfin un renforcement de l’attractivité de l’enseignement supérieur français.
Plan d'action à cinq ans et financement (en million d'euros)
Sommaire de la Note d'analyse 23 - Investir dans l'internationalisation de l'enseignement supérieur
- Trois grandes tendances mondiales
- Des bénéfices variés
- Quel positionnement pour la France ?
- Quel choix pour la France ?