Deux démarches participatives ont été engagées pour enrichir les travaux du comité : d’une part, la consultation du collège des personnes en situation de pauvreté du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, d’autre part, la réunion d’un panel de trente citoyens représentatifs de la population française.
Le comité a décidé que l’évaluation aurait une double dimension stratégique et analytique. Elle sera réalisée à deux niveaux :
Une évaluation portant sur trente-cinq mesures et leurs effets
Les trente-cinq mesures de la stratégie nationale regroupées autour de cinq thèmes : petite enfance et éducation ; santé ; accompagnement, formation et emploi ; logement et droits sociaux feront l’objet d’un suivi et leurs effets seront évalués au moyen d’indicateurs choisis en fonction des résultats attendus. L’appui sur la littérature scientifique permettra d’apporter un éclairage sur les effets attendus pour chacun des cinq grands thèmes. Certaines mesures feront l’objet d’une évaluation scientifique d’impact afin de déterminer leur effet causal.
Une évaluation portant sur la stratégie nationale dans son ensemble
La Stratégie vise deux grands objectifs : éviter la reproduction sociale de la pauvreté et permettre aux gens de sortir de la pauvreté. Le comité a décidé d’évaluer également au regard d’un troisième objectif : ne laisser personne en situation de grande pauvreté.
L’évaluation prendra en considération les politiques qui partagent l’objectif de lutte contre la pauvreté comme celles qui poursuivent d’autres objectifs et dont les effets peuvent aller à l’encontre de la stratégie nationale ou la favoriser ; ou encore les politiques publiques qui visent le même public, par exemple la petite enfance. Le comité étudiera en outre l’efficacité de la démarche adoptée pour mettre le dispositif en œuvre sur les territoires et atteindre les publics visés.
Certaines conditions doivent être réunies pour favoriser la réussite de l’évaluation. Le comité fait cinq recommandations à cet effet et demande notamment que lui soient attribués les moyens financiers de construire un programme de recherche pluriannuel. Enfin, le comité insiste sur la nécessité pour l’évaluation de se poursuivre au-delà de 2022, en raison notamment de la temporalité de déploiement des mesures, de la disponibilité des données ou du délai nécessaire pour observer les effets de plusieurs mesures.