Les réformes économiques en France : premier bilan, défis et perspectives

France Stratégie, en association avec la direction générale du Trésor, la Commission européenne et le Conseil d'analyse économique, a organisé une journée de séminaire portant sur les réformes économiques françaises engagées par le gouvernement actuel. Difficile pour l'heure de tirer un premier bilan, mais les premiers signes sont encourageants.

On voit que, malgré la crise des Gilets jaunes, le regard porté sur la France par les investisseurs étrangers a changé. Cela commence à se traduire, bien que cela prenne toujours un peu de temps, dans les décisions d'investissement, de localisation de centres de recherche ou d'autres initiatives similaires. Il y a donc des éléments plutôt encourageants sur les premiers résultats. Cependant, il faut accepter que cela prenne un an, deux ans, voire trois ans, avant de produire des effets significatifs.

Les réformes économiques visent à augmenter la croissance potentielle du pays, permettant ainsi de croître sans générer de tensions sur la capacité de production ou sur l'inflation. Parmi ces réformes, celles du marché du travail, par exemple, favorisent le recrutement et le développement des entreprises. Une autre réforme portée par le ministère de l'Économie et des Finances est en cours de vote au Parlement pour faciliter davantage le développement des entreprises, notamment grâce à l'épargne retraite, qui pourra s'investir dans des entreprises.

Un grand plan d'investissement met également l'accent sur la formation professionnelle, afin de mieux aligner les compétences des salariés et des demandeurs d'emploi sur les besoins des entreprises. Ces mesures visent à favoriser le développement à long terme de l'économie française.

Après les réformes dites de première génération, comme celles du travail ou des retraites, il faut envisager les réformes de deuxième génération, centrées sur la justice sociale et le capital humain. Cela nécessite une meilleure évaluation et une amélioration de la qualité de la dépense publique, en plus de la réduction des déficits.

Il est également essentiel de lutter contre les rentes, de promouvoir un cadre de concurrence juste, de distribuer du pouvoir d'achat et d'assurer la sécurité des parcours professionnels, en complément de la flexibilité du marché du travail. Enfin, encourager la recherche et développement, l'investissement, l'éducation sous toutes ses formes, et combattre les inégalités restent des priorités essentielles.

Ces inégalités, en effet, sont souvent à l'origine du populisme en Europe. Tous les intervenants s'accordent sur le fait que les réformes économiques doivent renforcer l'économie tout en préservant sa dimension sociale et sans contraindre les contribuables.