Vidéo Le travail à l’ère du digital : les défis de la quatrième révolution industrielle en Europe Numérique/IA Travail France Stratégie, en partenariat avec Das Progressive Zentrum (Berlin), Policy Network (Londres) et The Centre for Progressive Policy (Londres) a organisé une conférence sur l’avenir du travail. Publié le : 06/07/2018 Mis à jour le : 30/12/2024 La conférence Fermer La conférence Transcription Fermer la transcription France Stratégie par Via Grand Paris Ce Smart Mag, dédié aux nouvelles intelligences, a été réalisé depuis le lab de France Stratégie. France Stratégie, le think tank du gouvernement, nous accueille aujourd'hui. Merci, Jean-Michel Roulet, directeur de la communication de France Stratégie, de nous recevoir ici. Nous avons réalisé ce rendez-vous en partenariat avec vous, dans le cadre d'un colloque dédié au numérique. On se posait la question : ça change quoi, le numérique au travail ? Et ça change tout. C'est un des sujets sur lesquels vous travaillez. Oui, c'est effectivement un des sujets sur lesquels nous travaillons dans nos missions à France Stratégie. Nous avons pour vocation de débattre avec une pluralité de parties prenantes, avec l'ensemble de la société civile. Débattre, c'est un peu dans notre ADN, pour co-construire nos travaux, notre expertise et nos propositions, que nous soumettons ensuite aux pouvoirs publics. Nous sommes souvent dans la prospective. Par exemple, nous avons récemment organisé un colloque sur la smart city, la ville intelligente. Nous réfléchissons à l'avenir de la société et aux transformations sociales et économiques qu'elle traverse. Grâce à nos analyses et à l'expertise de nos spécialistes, nous formulons des propositions pour améliorer les politiques publiques. C'est notre métier. Nous avons quatre missions principales à France Stratégie : l'anticipation, la formulation de propositions, l'organisation de débats, et l'évaluation ex post de certaines politiques publiques. Par exemple, nous avons évalué le Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi (CICE) et, plus récemment, les ordonnances travail. Cela reflète tout l'univers et la sphère d'activités de France Stratégie. France Stratégie est l'organe de réflexion du gouvernement, ce qui signifie que nous pouvons être sollicités pour fournir notre expertise sur divers sujets. Nous disposons d'un programme de travail annuel public, composé d'environ 60 % d'autosaisines, où nous identifions des signaux faibles ou des transformations à étudier. Nous sommes également sollicités par le Premier ministre, le gouvernement, ou même le Parlement, sur des questions spécifiques. Par exemple, le Premier ministre nous a récemment demandé de travailler sur le devenir du véhicule électrique. Pour cela, nous avons mené une comparaison internationale pour identifier les bonnes pratiques et réfléchir à leur adaptation en France. Cela illustre bien notre approche, qui inclut souvent une dimension internationale. Les notes que nous produisons et les colloques que nous organisons s'inscrivent dans une dynamique internationale. Lors de ce colloque, par exemple, nous avons échangé avec des experts venant de toute l'Europe. Tout le monde s'interroge aujourd'hui sur le travail à l'ère du numérique. L'une de nos spécificités est de toujours regarder ce qui se passe ailleurs, en Europe, à l'international, mais aussi dans les territoires. Nous travaillons actuellement sur un programme dédié aux territoires, avec un ouvrage à paraître sur la gouvernance, l'emploi, la démographie et la mobilité dans les territoires. Merci beaucoup, Jean-Michel Roulet. Je rappelle que vous êtes le directeur de la communication de France Stratégie, qui nous accueillait aujourd'hui au lab. Nous avons réalisé cette émission, Smart Mag, le magazine des nouvelles intelligences, à l'occasion de ce colloque sur le numérique et le travail à l'heure du numérique. On se retrouve très bientôt pour un nouveau numéro de Smart Mag. Transcription Fermer la transcription SmartMag - La destruction créatrice d'emploi : une perspective européenne Bienvenue à Smart Mag, le magazine des nouvelles intelligences du Grand Paris. Aujourd'hui, nous allons parler du travail à l'ère du numérique. Notre téléphone portable illustre bien combien le numérique simplifie nos pratiques : en un clic, nous consommons des biens ou des services. Mais derrière ce clic, il y a des emplois, et nous faisons face à une révolution digitale qui transforme également notre approche du travail. Comment travaillera-t-on demain ? Et comment travaille-t-on déjà aujourd'hui avec l’intelligence artificielle et les robots ? Ces derniers nous remplaceront-ils ? Nous abordons ces questions avec nos invités dans le cadre d’un colloque organisé par France Stratégie, intitulé "Le travail à l’heure du numérique". Nos premiers invités sont Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d'État au Numérique et à l’Innovation, aujourd'hui à la tête de Terra Numerata, l'écosystème numérique du cabinet Roland Berger, et Stefano Scarpetta, directeur de l’emploi, du travail et des affaires sociales à l’OCDE. Ils ont participé à une table ronde intitulée "La destruction créatrice d'emplois". Ce concept, en résumé, signifie que la révolution digitale crée de nombreux emplois tout en en détruisant d’autres. L’enjeu est de comprendre dans quelle proportion cela se produit et comment les transformations numériques bouleversent le marché du travail. Axelle Lemaire souligne que les mutations actuelles sont parmi les plus profondes depuis l’ère industrielle. Alors que les robots remplacent de plus en plus les tâches répétitives, y compris intellectuelles, l'intelligence artificielle transforme rapidement des secteurs entiers comme l'automobile, avec l’avènement des véhicules autonomes, ou les services financiers, où de nombreuses opérations sont automatisées. Cependant, Stefano Scarpetta insiste sur le fait que cette révolution rapide crée également des opportunités. La formation continue et l'adaptation des compétences deviennent essentielles pour permettre aux travailleurs de s’ajuster aux nouvelles réalités. La discussion met aussi en lumière les défis liés à l’anticipation des métiers de demain, souvent encore inconnus. Il devient crucial de développer des compétences dites "soft skills" – la capacité à s’adapter, à interagir socialement et à apprendre rapidement – accessibles à tous, indépendamment du niveau de diplôme. Axelle Lemaire ajoute que cette transition exige des politiques publiques ambitieuses et des partenariats étroits entre les pouvoirs publics, les entreprises, et les partenaires sociaux. Les technologies sont des outils, mais leur impact dépend des objectifs collectifs que nous fixons. Enfin, Stefano Scarpetta conclut en rappelant l'importance de la formation tout au long de la vie pour répondre aux défis posés par la rapidité des évolutions technologiques. Merci à nos invités, Axelle Lemaire et Stefano Scarpetta, pour leur participation. Nous étions ici, à France Stratégie, organe de réflexion du gouvernement, pour discuter du travail à l’ère du numérique. À très bientôt pour un prochain Smart Mag, le rendez-vous des nouvelles intelligences. Transcription Fermer la transcription Smart Mag - Les promesses et les périls du travail sur plateformes Bienvenue à Smart Mag, le magazine des nouvelles intelligences. Aujourd'hui, nous abordons le thème du travail à l'heure du numérique, dans le cadre d'un colloque organisé par France Stratégie. Pourquoi ce sujet ? Parce qu'avec les plateformes numériques comme Uber, Airbnb, ou Just Eat, notre rapport au travail est en pleine transformation. Ces plateformes, qui nous permettent de voyager, de nous nourrir ou de nous transporter, reposent sur des hommes et des femmes dont le travail évolue profondément. Nous recevons aujourd'hui Cécile Joly, chef de projet prospective des métiers et qualifications chez France Stratégie, et Paola Tubaro, chercheuse au CNRS. Le travail sur plateforme modifie la relation d'emploi en la rendant plus fragmentée. Si cela facilite un appariement rapide entre l'offre et la demande, cela segmente aussi le travail en petites tâches. Ce phénomène s'accompagne souvent de flexibilité accrue, notamment via le travail indépendant, qui concerne une majorité des travailleurs des plateformes. Ces travailleurs, aux profils variés, peuvent être étudiants, auto-entrepreneurs, ou encore des personnes en reconversion. La promesse d'indépendance, pourtant séduisante, est parfois illusoire. Bien que ces travailleurs n'aient pas de patron au sens traditionnel, ils restent dépendants des notations de leurs clients et des conditions imposées par les plateformes. Cette dépendance économique peut entraîner une précarité, d'autant plus que le temps passé à chercher des missions n'est pas rémunéré. Au-delà de ces constats, les invités évoquent la disparité des revenus entre les travailleurs, certains gagnant leur vie décemment (comme les chauffeurs Uber ou les freelances très qualifiés), tandis que d'autres peinent à joindre les deux bouts. Ce système repose sur des zones grises, difficiles à réguler, notamment en matière de protection sociale. Cécile Joly souligne l'importance d'initiatives telles que le compte personnel de formation, qui permet aux individus de se former tout au long de leur vie, ou encore la loi El Khomri, qui impose certaines obligations aux plateformes. Des discussions sont en cours pour élargir la protection sociale, notamment avec des mesures comme l'extension de l'assurance chômage aux indépendants. En conclusion, bien que des réformes aient été initiées, beaucoup reste à faire pour mieux comprendre et accompagner ces transformations. Les gouvernements, les syndicats et les travailleurs eux-mêmes devront collaborer pour créer un modèle plus juste et adapté à ces nouvelles formes de travail. Merci à Cécile Joly et Paola Tubaro pour leur éclairage. Ce Smart Mag, le magazine des nouvelles intelligences, vous était proposé en partenariat avec France Stratégie. Transcription Fermer la transcription Smart Mag - L'intelligence artificielle dans les lieux de travail Bienvenue, c'est Smart Mag, le magazine des nouvelles intelligences. Aujourd'hui, nous allons nous intéresser à l'intelligence artificielle dans les lieux de travail, dans le cadre d'un colloque qui se tient ici en France Stratégie. Un colloque sur le thème du digital, mais surtout du travail à l'ère du numérique. Nous en parlons ici, au Lab de France Stratégie, avec nos invités : David Gil Blas, directeur innovation digital et data chez Malakoff Médéric, et Lionel Janin, sous-directeur de la valorisation et de la stratégie de la donnée au Commissariat général au développement durable. On va parler de ce sujet fascinant. Qu'en est-il aujourd'hui de l'intelligence artificielle ? Est-elle déjà présente dans notre quotidien et notre travail ? En réalité, l'intelligence artificielle, c'est un héritage technologique qui remonte aux années 40-50, mais qui a connu une accélération spectaculaire ces dix dernières années. Des tâches complexes pour des machines, comme reconnaître des lettres, classifier des images ou des voix, sont désormais accessibles grâce à la multiplication des données. Ces outils servent à diverses applications : publicité ciblée sur téléphone, assistants vocaux, reconnaissance d'écriture ou de visage, comme dans certains aéroports en Chine. Ces technologies impressionnent, notamment par leur utilisation dans la santé, où elles permettent des diagnostics médicaux prédictifs, par exemple en dermatologie pour détecter des cancers de la peau. Cependant, l'intelligence artificielle dépend fortement de la qualité des données disponibles. Sans données, il est impossible d'alimenter ces moteurs d'intelligence artificielle. Il est donc essentiel pour les entreprises de consolider, documenter et structurer leurs patrimoines de données. L'intelligence artificielle offre des gains de productivité, de satisfaction client et de pilotage grâce à des outils sophistiqués d'aide à la décision. Dans une entreprise comme Malakoff Médéric, elle permet de rationaliser des processus ou d'augmenter la valeur ajoutée des métiers, notamment dans des domaines comme la santé. Tous les secteurs économiques sont concernés par l'intelligence artificielle. Elle transforme des tâches fastidieuses et libère du temps pour des activités à forte valeur ajoutée. Dans des secteurs comme la banque, la santé ou les médias, elle ouvre des perspectives nouvelles, mais dans des métiers plus créatifs ou humains, son impact reste limité. En termes d'adaptation, il est crucial pour les entreprises de former leurs employés tout au long de leur carrière pour répondre à cette transformation technologique. L'anticipation est également essentielle, car si certaines innovations, comme la conduite autonome, progressent rapidement, d'autres évoluent plus lentement. En conclusion, cette révolution digitale impose à chacun, entreprises comme individus, de s'adapter et d'accompagner cette transition en investissant dans la formation et l'anticipation des métiers de demain. Merci à David Gil Blas, directeur innovation digital et data chez Malakoff Médéric, et Lionel Janin, sous-directeur de la valorisation et de la stratégie de la donnée au Commissariat général au développement durable. Ce Smart Mag est terminé. Merci de nous avoir suivis depuis le Lab de France Stratégie. Transcription Fermer la transcription Smart Mag - Politiques socio-fiscales : répondre aux inégalités de revenu et de richesse en Europe C'est Smart Mag, le magazine des nouvelles intelligences. On s'intéresse aujourd'hui au travail à l'heure du numérique. Ça pose beaucoup de questions, des questions d'ordre social également, avec de plus en plus de travailleurs indépendants sur les plateformes, une nouvelle économie qui se construit souvent avec des sites hébergés à l'étranger. Quelles sont les recettes à un moment où on s'interroge aussi sur la formation des salariés ? Il faut de l'argent. Eh bien, on va en parler avec nos invités dans le cadre d'un colloque qui se déroule ici à France Stratégie, un colloque sur le travail à l'heure du numérique. Nous sommes dans le lab de France Stratégie avec nos invités : Julien Rousselot de France Stratégie, merci d'être avec nous, et également Yves Veyrier, secrétaire confédéral de Force Ouvrière. La digitalisation, ça inquiète un petit peu parce qu'on se dit : voilà, créations et destructions d'emplois. On abordait déjà ce sujet ici. C'est aussi des réflexions autour des politiques sociales. On voit de plus en plus ressurgir le mot "travailleurs", là où on parlait de salariés. Mais lorsqu'on est sur des plateformes, on n'est pas salarié de ces plateformes. Donc ça pose aussi la question de la protection sociale des personnes qui travaillent sur ces plateformes variées. Absolument. Sur le premier chapitre, destruction et création d'emplois : qu'est-ce qui restera au final ? Les estimations sont variables, donc on n'a pas vraiment de réponse. Je me souviens, en regardant ce qu'on disait dans les années 80, que certains experts pensaient que, à la fin du siècle dernier, 10 % de la population active assurerait la production des biens matériels nécessaires à l'humanité. Bon, ça ne s'est pas produit. Donc on voit bien qu'on a du mal à voir ce qui va se passer. Par contre, il y a effectivement des impacts un peu nouveaux. Ils ne sont pas massifs pour le moment, mais par exemple, l'économie de plateformes, notamment sur la question du statut des travailleurs. Il faut savoir que, d'un point de vue syndical, pour nous, un travailleur n'est pas forcément salarié. Depuis longtemps, ce que nous prenons en charge sont majoritairement des travailleurs salariés. Mais, y compris du point de vue des normes internationales du travail en matière de droit à la négociation collective, on considère qu'un travailleur, même indépendant, a le droit de s'organiser pour négocier collectivement. Ces questions doivent être abordées de cette façon. C'est un champ un peu nouveau, parce qu'avec les plateformes, ça s'élargit plus que ça n'existait jusqu'à maintenant. Julien Rousselot, aujourd'hui, doit-on mettre à jour nos protections sociales au regard de cette économie du digital, qui infuse toutes les sociétés de manière générale ? Le sujet des faux indépendants, ou "bogus self-employed" en anglais, est identifié depuis plusieurs années. Il se traduit parfois par une inéligibilité à certains droits sociaux ou une éligibilité insuffisamment complète. Plusieurs démarches sont envisageables pour étendre la protection sociale à cette frange de la population. On pourrait penser à étendre la couverture des filets de sécurité sociaux, ou bien à étendre les mécanismes contributifs de type sécurité sociale. Créer un statut ad hoc, en ne gardant que ce qui ne relève pas de professions bien documentées, ou créer des comptes personnels, comme cela a été impulsé en France, pourrait être une autre voie. Les comptes personnels plaident pour une extension de la protection sociale contributive. En conclusion, il est essentiel de considérer la situation professionnelle exacte des personnes concernées et de se projeter sur le long terme. Transcription Fermer la transcription Interview Mounir Mahjoubi - Le travail à l’ère du digital Alors, la révolution digitale impacte toute l'économie, l'État, et la façon dont on vit ensemble. Tout le sujet aujourd'hui, c'est de se demander comment préparer les Français et notre économie à vivre ces transformations. On ne sait pas vraiment quand elles vont avoir lieu, ni à quelle vitesse elles avanceront, mais on sait que nous sommes en plein dedans. Cela va continuer et aller de plus en plus vite. Le premier pari que nous voulons faire est celui des compétences. En donnant plus de compétences aux Français, en particulier à ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi, nous leur donnons la capacité à se transformer. Mais c'est surtout une mobilisation collective qu'il faut construire. Tous ces chantiers autour du numérique concernent la manière dont nous amenons les employeurs d'aujourd'hui et de demain à analyser leurs besoins futurs, à préparer leurs salariés actuels, et à permettre des discussions plus fluides entre employeurs et représentants des salariés. Cela permettra la formation de chacun. Cependant, le succès pour la France ne viendra que d'une mobilisation collective des salariés, des collectifs et de l'État. Il y a plusieurs niveaux de formation à envisager. Le premier niveau concerne les compétences de base. Aujourd'hui, 20 % des Français n'ont pas les compétences de base en numérique. Pour cela, une stratégie nationale pour l'inclusion numérique a été lancée, afin d'accompagner les 13 millions de personnes qui ne savent pas se connecter et leur permettre de faire un premier pas. Ensuite, il y a les compétences professionnelles. Comment accompagner ceux dont les emplois se transforment, notamment dans l'industrie et les services, pour qu'ils puissent utiliser ces nouvelles compétences et améliorer leur performance dans leurs tâches actuelles ? Enfin, il y a les métiers experts. Comment s'assurer que suffisamment de Français sont formés aux métiers d'expertise, des développeurs aux ingénieurs ? Et comment aider les ingénieurs actuels, pas forcément spécialisés en numérique, à se transformer sur ces sujets ? Si l’ensemble des pays européens s’interrogent sur la grande transformation digitale et ses impacts sur nos emplois, nos activités économiques et nos institutions sociales, tous ne mettent pas l’accent sur les mêmes enjeux et le même type de réformes. Quatre tables rondes, associant experts internationaux et français, acteurs privés et partenaires sociaux, ont éxaminé la manière dont les gouvernements européens peuvent relever les défis de la quatrième révolution industrielle. Les débats ont abordé aussi bien les enjeux de réforme de l’État-providence ou de la formation tout au long de la vie, que les voies et moyens d’améliorer le dialogue social ou la nécessité d’adapter le système socio-fiscal et de réguler l’économie des plateformes. À l’occasion de la publication de l’ouvrage collectif “Work in the digital age: challenges of the fourth industrial revolution”, coordonné par Max Neufeind (Das Progressive Zentrum), Jacqueline O’Reilly (University of Sussex) et Florian Ranft (Policy Network), auquel France Stratégie a contribué, cette conférence mettra en débat ses principales lignes de force et fera discuter ses auteurs avec leurs homologues français. Issus d’une diversité d’expertises pluridisciplinaires et internationales, ses contributeurs identifient les transformations du travail occasionnées par le numérique et les adaptations politiques majeures rendues nécessaires par cette révolution technologique. Ils examinent les effets de l’automatisation, de l’économie des plateformes, de la stagnation de la productivité, de l’accroissement des disparités régionales, de la divergence croissante entre États qui s’accompagne d’une hausse des inégalités dans les frontières nationales. Ils envisagent enfin les moyens de libérer le vaste potentiel économique et social des technologies aux bénéfices de tous et les réformes de politiques publiques que cela implique. TABLE RONDE 1 – La destruction créatrice d'emploi : une perspective européenne Cette table ronde a fait l’état du débat sur l’avenir du travail : quels sont les défis et quelles réponses y sont apportées, quels acteurs peuvent promouvoir et accélérer le changement ? Le débat a tenté d’identifier en particulier les nouvelles coalitions d’acteurs qui émergent, élaborent et approfondissent la conception même du travail et du dialogue social et envisagent certaines des conséquences négatives du numérique sur l’emploi. TABLE RONDE 2 – Les promesses et les périls du travail sur plateformes Les réponses politiques au développement des plateformes digitales qui intermédient le travail et transforment sa nature ont été au cœur des discussions de cette table ronde. Les plateformes sont potentiellement un facteur d’innovation, de création d’emploi et de flexibilité pour les entreprises et les consommateurs. Mais, selon les régulations nationales des marchés du travail, elles peuvent contribuer à éroder la relation d’emploi, le financement et le niveau des protections dont bénéficient les actifs dans la majorité des pays avancés. TABLE RONDE 3 – L'intelligence artificielle dans les lieux de travail Cette table ronde s’est attachée à déterminer les impacts de l’intelligence artificielle sur les secteurs économiques, les entreprises et les travailleurs. Les discussions ont porté en premier lieu sur l’impact de l’intelligence artificielle au quotidien dans le travail et sur les emplois et les tâches les plus affectés. La table ronde a éxaminé ensuite la composante humaine du “machine learning” et les politiques publiques qui peuvent être envisagées pour renforcer cette technologie tout en améliorant la complémentarité homme machine. TABLE RONDE 4 – Politiques socio-fiscales : répondre aux inégalités de revenu et de richesse en Europe Cette table ronde a débattu des impacts des technologies numériques sur le système fiscal et la protection sociale. Comment les décideurs publics peuvent-ils concevoir un système fiscal qui prenne en compte les disparités croissantes de revenu et de richesse ? Ces inégalités vont-elles continuer à s’accroître ou les gains de productivité du digital peuvent-ils être mieux partagés et redistribués ? Quel rôle la protection sociale peut-elle jouer dans ce processus ? Quelles priorités et quelles ressources peuvent être allouées pour offrir aux individus un haut niveau de protection en matière de minima sociaux, de santé, de retraite, de transition professionnelle, ainsi que des services sociaux de qualité ? Partager la page Partager sur Facebook - nouvelle fenêtre Partager sur Twitter - nouvelle fenêtre Partager sur Linked In - nouvelle fenêtre Partager par email - nouvelle fenêtre Copier le lien dans le presse-papier Pour aller plus loin Webconférence | Entrer et progresser dans la fonction publique : attractivité et mobilité sociale France Stratégie organisait une webconférence pour présenter ses derniers travaux concernant l'attractivité de la fonction publique et notamment sur les perspectives de promotion sociale. Compétences/métiers Travail Action publique Vidéo 06 mars 2025 HCREP | Séance du 4 mars 2025 - Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes A l’approche de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, le Haut conseil des rémunérations, de l’emploi et de la productivité (HCREP) s’est réuni en présence de madame Astrid Panosyan-Bouvet, Ministre c... Partage de la valeur en entreprise : principaux enseignements de la littérature économique et retours terrain Dans le cadre des travaux menés par le comité de suivi et d’évaluation de la loi Pacte, France Stratégie publie deux notes qui syn... Entreprises Rémunérations Travail France Stratégie 05 mars 2025
Webconférence | Entrer et progresser dans la fonction publique : attractivité et mobilité sociale France Stratégie organisait une webconférence pour présenter ses derniers travaux concernant l'attractivité de la fonction publique et notamment sur les perspectives de promotion sociale. Compétences/métiers Travail Action publique Vidéo 06 mars 2025
HCREP | Séance du 4 mars 2025 - Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes A l’approche de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, le Haut conseil des rémunérations, de l’emploi et de la productivité (HCREP) s’est réuni en présence de madame Astrid Panosyan-Bouvet, Ministre c...
Partage de la valeur en entreprise : principaux enseignements de la littérature économique et retours terrain Dans le cadre des travaux menés par le comité de suivi et d’évaluation de la loi Pacte, France Stratégie publie deux notes qui syn... Entreprises Rémunérations Travail France Stratégie 05 mars 2025