Infographie/datavisualisation RSE | Engagement des entreprises pour leurs salariés aidants Entreprises RSE Santé Aujourd’hui en France, plus d’un salarié sur dix aide régulièrement un proche malade, en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Une proportion vouée à augmenter. Égalité femmes-hommes, non-discrimination, santé et qualité de vie au travail… les difficultés éprouvées par celles et ceux qui cumulent activité salariée et aide d’un proche relèvent de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). À la demande du gouvernement, la Plateforme RSE formule 24 recommandations « pour réformer le statut et la perception des aidants au sein de l’entreprise ». Publié le : 24/03/2022 Mis à jour le : 19/12/2024 Transcription Fermer la transcription RSE | Engagement des entreprises pour leurs salariés aidants Salariés aidants : les femmes en première ligne Avec le vieillissement de la population, la hausse des maladies chroniques et l’allongement du temps de travail, les salariés qui sont aidants sont de plus en plus jeunes et toujours plus nombreux. Nombreuses surtout. La France compte 11 millions d’aidants (source : baromètre BVA / Fondation April). 2/3 des aidants familiaux de personnes âgées dépendantes sont des femmes (source : HAS). ¾ des aidants y consacrent plus de deux heure par semaine (source : Share). L’âge moyen d’entrée dans l’aidance est de 39 ans, contre 60 il y a encore quelques années (source : Ocirp-Viavoice). Plus d’un aidant sur six consacre plus de vingt heures par semaine pour aider son ou ses proches (source : Observatoire des salariés aidants de Malakoff Humanis). Plus de 50 % des aidants sont des salariés (source : Ocirp-Viavoice). 1 actif sur 4 sera proche aidant en 2030 (source : Ocirp-Viavoice). Le coût de la salariance : résultat d’un « impensé » Si la question du statut de salarié aidant émerge, à la faveur notamment de la stratégie nationale « Agir pour les aidants 2020-2022 », elle reste encore largement impensée tant par les aidants eux-mêmes que par les entreprises. Avec à la clé un coût considérable. Déficit d’auto-reconnaissance : Plus de 1/3 des aidants n’ont jamais entendu parler de ce statut. 26 % seulement des salariés aidants ont informé leur employeur de leur situation (source : Ocirp) Faible recours aux aides existantes : Un an après l’ouverture des droits à l’AJPA, seules 4 500 personnes en avaient fait la demande auprès de leur Caf. Entre perte de revenu, difficulté de conciliation, isolement et charge mentale, cette situation de salariance « impensée » fragilise les aidants. 54 % des salariés aidants se disent épuisés (source : Malakoff Humanis). 31 % déclarent des baisses de vigilance et d’attention liées à leur situation (source : Malakoff Humanis). 49 % se disent stressés soit 10 points de plus que les autres salariés (source : Malakoff Humanis). Absences non prévues, désorganisation des équipes, congés… une mauvaise prise en charge des salariés aidants représente un coût pour les entreprises en termes de productivité. 1 500 € c’est le coût annuel des aidants pour les entreprises dans les pays anglo-saxons selon des estimations récentes. 69 % de gains de productivité déclarés par les entreprises qui ont mis en place des dispositifs d’accompagnement des aidants [source : étude Suporting Working Carers (2013)]. « L’engagement auprès des salariés aidants est un enjeu de RSE » L’égalité femmes-hommes, la non-discrimination, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, le handicap, la qualité de vie et la santé au travail relèvent des responsabilités sociétales de l’entreprise. Et ce sont justement sur ces problématiques que butent les salariés aidants. Au-delà des aides financières, elles et ils demandent notamment une reconnaissance de leur double charge, de la bienveillance, un aménagement de leur temps de travail, ou encore plus de flexibilité. Après auditions des associations, de partenaires sociaux et d’experts, de chercheurs, des entreprises déjà engagées auprès de leurs salariés aidants, la Plateforme RSE recommande donc de : Mobiliser tous les acteurs et parties prenantes internes et externes à l’entreprise : dirigeants, managers, collègues, ressources humaines, médecine du travail, assistance sociale, branches professionnelles, associations sur le territoire. Instaurer une culture de la bienveillance pour libérer la parole, favoriser la communication et l’accès à l’information, sensibiliser et faire connaître les dispositifs existants. Identifier les besoins des salariés aidants et y répondre, les accompagner financièrement, favoriser une flexibilité horaire et organisationnelle. Prévenir l’épuisement des salariés aidants, proposer des diagnostics santé, développer des solutions de répit et des réseaux de pairs pour lutter contre l’isolement. Reconnaître et valoriser les compétences acquises par les aidants : organisation, efficacité, résilience, écoute, responsabilité. Mesurer et valoriser les engagements des entreprises auprès des aidants et leur contribution aux ODD, rendre compte des bonnes pratiques dans le reporting extrafinancier et s’engager dans une démarche de labellisation comme le label Cap’Handéo « Entreprises engagées auprès de ses salariés aidants » ou le prix « Entreprise & salariés aidants ». NB : De nombreux sondages ou enquêtes en matière d’aidance (Baromètre BVA / Fondation April, étude Ocirp-Viavoice, etc.) existent, qui reposent sur des périmètres et des champs différents. Une vigilance devra donc être accordée lors de l’utilisation et de la comparaison de ces données, issues d’enquêtes de perception. Salariés aidants : les femmes en première ligne Avec le vieillissement de la population, la hausse des maladies chroniques et l’allongement du temps de travail, les salariés qui sont aidants sont de plus en plus jeunes et toujours plus nombreux. Nombreuses surtout. La France compte 11 millions d’aidants (source : baromètre BVA / Fondation April). 2/3 des aidants familiaux de personnes âgées dépendantes sont des femmes (source : HAS). ¾ des aidants y consacrent plus de deux heure par semaine (source : Share). L’âge moyen d’entrée dans l’aidance est de 39 ans, contre 60 il y a encore quelques années (source : Ocirp-Viavoice). Plus d’un aidant sur six consacre plus de vingt heures par semaine pour aider son ou ses proches (source : Observatoire des salariés aidants de Malakoff Humanis). Plus de 50 % des aidants sont des salariés (source : Ocirp-Viavoice). 1 actif sur 4 sera proche aidant en 2030 (source : Ocirp-Viavoice). Le coût de la salariance : résultat d’un « impensé » Si la question du statut de salarié aidant émerge, à la faveur notamment de la stratégie nationale « Agir pour les aidants 2020-2022 », elle reste encore largement impensée tant par les aidants eux-mêmes que par les entreprises. Avec à la clé un coût considérable. Déficit d’auto-reconnaissance : Plus de 1/3 des aidants n’ont jamais entendu parler de ce statut. 26 % seulement des salariés aidants ont informé leur employeur de leur situation (source : Ocirp) Faible recours aux aides existantes : Un an après l’ouverture des droits à l’AJPA, seules 4 500 personnes en avaient fait la demande auprès de leur Caf. Entre perte de revenu, difficulté de conciliation, isolement et charge mentale, cette situation de salariance « impensée » fragilise les aidants. 54 % des salariés aidants se disent épuisés (source : Malakoff Humanis). 31 % déclarent des baisses de vigilance et d’attention liées à leur situation (source : Malakoff Humanis). 49 % se disent stressés soit 10 points de plus que les autres salariés (source : Malakoff Humanis). Absences non prévues, désorganisation des équipes, congés… une mauvaise prise en charge des salariés aidants représente un coût pour les entreprises en termes de productivité. 1 500 € c’est le coût annuel des aidants pour les entreprises dans les pays anglo-saxons selon des estimations récentes. 69 % de gains de productivité déclarés par les entreprises qui ont mis en place des dispositifs d’accompagnement des aidants [source : étude Suporting Working Carers (2013)]. « L’engagement auprès des salariés aidants est un enjeu de RSE » L’égalité femmes-hommes, la non-discrimination, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, le handicap, la qualité de vie et la santé au travail relèvent des responsabilités sociétales de l’entreprise. Et ce sont justement sur ces problématiques que butent les salariés aidants. Au-delà des aides financières, elles et ils demandent notamment une reconnaissance de leur double charge, de la bienveillance, un aménagement de leur temps de travail, ou encore plus de flexibilité. Après auditions des associations, de partenaires sociaux et d’experts, de chercheurs, des entreprises déjà engagées auprès de leurs salariés aidants, la Plateforme RSE recommande donc de : Mobiliser tous les acteurs et parties prenantes internes et externes à l’entreprise : dirigeants, managers, collègues, ressources humaines, médecine du travail, assistance sociale, branches professionnelles, associations sur le territoire. Instaurer une culture de la bienveillance pour libérer la parole, favoriser la communication et l’accès à l’information, sensibiliser et faire connaître les dispositifs existants. Identifier les besoins des salariés aidants et y répondre, les accompagner financièrement, favoriser une flexibilité horaire et organisationnelle. 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Télécharger l'avis de la Plateforme RSE - Engagement des entreprises pour leurs salariés aidants PDF - 4 005.8 Ko Pour aller plus loin Communiqué de la Plateforme RSE | Pourquoi, seulement un an après réviser les piliers du Pacte Vert sans attendre d’avoir mesuré leur pouvoir de transformation ? La plateforme RSE, instance de concertation placée auprès du Premier Ministre comprenant les parties prenantes de la responsabilité sociétale des entreprises - des représentants des administrations compétentes et du Parl... HCFEA | L’aide et le soin aux enfants et adolescents en pédopsychiatrie et santé mentale La santé mentale des enfants et des adolescents continue de se dégrader en France. Cette majoration des détresses psychiques et du... 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