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IA, robots et travailleurs des plateformes : l’avenir de la protection sociale en question

Les États-providence européens font face à des défis de taille avec la transformation des activités liées au développement de l’intelligence artificielle, de l’automatisation et des plateformes numériques de mise en relation entre employeurs et travailleurs.

Publié le : 09/07/2019

Mis à jour le : 04/03/2025

IA, robots et travailleurs des plateformes : l’avenir de la protection sociale en question

L'institut Bruegel a choisi France Stratégie pour présenter en exclusivité le rapport écrit par plusieurs membres de l'institut bruxellois sur le futur des États-providence européens face à la montée de l'intelligence artificielle, des robots ou encore des travailleurs des plateformes connectées.

Le système bismarckien de protection sociale des salariés est-il menacé par l'émergence de l'intelligence artificielle dans les pays européens ? Pas vraiment, mais les politiques publiques devront s'adapter. Derrière cette transformation du travail, l'enjeu principal est à long terme : le financement des retraites pour les travailleurs précaires.

On peut toujours organiser l'assurance maladie et des prestations sociales plus globalement pour les gens qui en ont besoin dans le court terme. Mais à long terme, il faut vraiment cotiser tout au long de la vie, et sinon, épargner pour sa propre retraite plus tard. Beaucoup de personnes en situation précaire ou instable ne sont tout simplement pas en mesure de le faire.

À l'échelle européenne, chaque pays a sa propre approche. Les systèmes de protection sociale ne sont pas les mêmes, il faut donc communiquer pour s'inspirer les uns des autres. Bien évidemment, ces questions-là sont similaires mais s'inscrivent dans des contextes nationaux différents, avec des traditions sociales souvent très distinctes. Les pays seront également touchés à des degrés divers par l'avancée de l'intelligence artificielle.

La France n'est pas mal placée, mais globalement, au niveau européen, il faut investir davantage pour rattraper ce retard, car cela crée des opportunités de richesse et de revenus. En même temps, il faut gérer les défis que cela engendre, notamment pour les systèmes sociaux. C'est pour cela que ces discussions ont lieu aujourd'hui, avec l'ensemble des pays européens, voire au-delà.

Le rapport de l'institut Bruegel, ainsi que les conclusions des dernières conférences sur l'intelligence artificielle, sont disponibles en ligne sur le site de France Stratégie.

Ces transformations amplifient la réduction des emplois traditionnels à plein temps et tendent à accroître le recours au travail indépendant. Elles engendrent des questions difficiles sur l’évolution du mode de financement de la protection sociale.

À l’occasion de ce séminaire co-organisé par France Stratégie et Bruegel, l’étude Numérisation et États-providence européens, réalisée par Georgios Petropoulos, J. Scott Marcus, Nicolas Moës et Enrico Bergamini, a été présentée et discutée.

Avec la participation de : 

  • Michael Froman, vice-président du groupe Mastercard, ancien représentant des États-Unis pour les questions commerciales
  • J. Scott Marcus, chercheur associé à Bruegel
  • Monika Queisser, OCDE
  • Thiébault Weber, ancien secrétaire confédéral de la Confédération européenne des syndicats, membre du groupe d’experts européen sur l’Intelligence Artificielle
  • Guntram Wolff, directeur de Bruegel

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