C’est la thèse développée par Lord Turner, qui a notamment dirigé l’Autorité des services financiers britanniques de 2008 à 2013, dans un ouvrage dont la traduction française est parue récemment: « Reprendre le contrôle de la dette : Pour une réforme radicale du système financier », Éditions de l’Atelier, avril 2017.
Afin de lutter contre l’instabilité générée par la croissance excessive du crédit privé, l’ancien régulateur appelle à une réforme radicale du système bancaire et à une gestion active par les autorités des volumes et de l’allocation du crédit. Pour surmonter les erreurs passées, il soutient également qu’il peut être nécessaire de monétiser la dette et les déficits publics.
Intervenants
Lord Adair Turner, président du Institute for New Economic Thinking, ancien président du Financial Services Authority du Royaume-Uni (2008-2013)
Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne (2003-2011)
Olivier Garnier, chef économiste, Groupe Société générale
* * Lord Adair Turner, “Reprendre le contrôle de la dette : Pour une réforme radicale du système financier”, Éditions de l’Atelier, Avril 2017.
Although public debt has been the focus of attention for the past few years, excessive private credit and indebtedness is what policymakers should really be worrying about. By fuelling cycles of real-estate bubbles, financial crises and depressions, it currently poses one of the greatest threats to developed economies. This is the thesis put forward by Lord Turner, who headed the UK Financial Services Authority from 2008 to 2013, in a book - "Between Debt and the Devil : Money, Credit and Fixing Global Finance", Princeton University Press, 2015 - recently translated into French.
Because excessive credit growth can only lead to chronic instability, the former regulator calls for a radical reform of the banking system and direct control of credit and its allocation. To remedy past mistakes, he also argues that debt monetisation by central banks should be on the table.