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Débat sur la note d'analyse Investissement bas carbone en Europe

Pour mener à bien ses missions, France Stratégie dialogue avec les partenaires sociaux et avec l’ensemble des acteurs de la société civile : experts, universitaires, entreprises, associations, think tanks. Le mardi 10 mars à France Stratégie, les auteurs de la note d’analyse "Une proposition pour financer l'investissement bas carbone en Europe", publiée le 16 février, débattaient de leurs propositions avec les acteurs de la société civile.

Publié le : 06/03/2015

Mis à jour le : 24/01/2025

Une proposition pour financer l'investissement bas carbone en Europe

Pour lutter contre le changement climatique, il est nécessaire de réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce qui, sur le plan économique, implique de mettre un prix sur le carbone ou sur les réductions d'émissions de carbone. Cependant, les politiques actuelles, mises en place en France et en Europe, ont obtenu des résultats mitigés, avec un prix du carbone insuffisant pour influencer significativement les décisions d'investissement des acteurs économiques.

Fixer immédiatement un prix du carbone à un niveau élevé, bien qu'idéal pour le climat, engendrerait des coûts importants pour de nombreux acteurs, allant des industries aux citoyens, dont les modes de vie seraient profondément bouleversés. La vraie question est donc celle de la transition : comment passer d’une croissance carbonée à une croissance bas carbone ? Ce processus exige des outils de politique publique spécifiques.

Dans une note, une proposition est faite pour intégrer cette transition dans la politique monétaire. La Banque centrale européenne (BCE), dans le cadre de sa politique de rachat d'actifs, pourrait inclure des titres privés bas carbone, dont les réductions d'émissions seraient certifiées et garanties par la puissance publique. Cela orienterait dès le départ les nouveaux investissements vers des secteurs réellement bas carbone, valorisant ainsi intrinsèquement un carbone à prix élevé, tout en évitant d’imposer immédiatement un coût très élevé sur le stock de capital existant.

In fine, cette approche permettrait de faire converger progressivement les valorisations du carbone. Elle offre un cadre commun pour relever deux grands défis européens en 2015 : sortir de la stagnation économique et obtenir un accord ambitieux lors de la conférence climatique de Paris en décembre.

Des responsables associatifs engagés pour le développement durable et la protection de l’environnement ont ainsi participé à un échange avec Michel Aglietta, conseiller scientifique au CEPII et auprès de France Stratégie, Étienne Espagne, chargé de mission au département Économie-Finances, France Stratégie et Baptiste Perrissin Fabert, chargé de mission "économie du climat" au Commissariat général au développement durable.

Cette rencontre a été l’occasion d’un échange sur leur proposition de politique ciblée d’achat d’actifs par la banque centrale pour résoudre l’insuffisance des investissements dans la transition énergétique.

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