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Comment le vieillissement réinterroge-t-il les politiques familiales ?

Le dynamisme démographique français semble être largement hérité d’une politique familiale généreuse. Aujourd’hui, celle-ci revêt des formes très diverses correspondant à des prestations en nature, des allocations financières, voire des politiques de soutien à l’activité professionnelle des femmes. Face au choc du vieillissement et aux transformations des modes de vie familiale, l’efficacité de ces leviers est variable : faut-il, aujourd’hui, prolonger ces politiques, ou privilégier l’accompagnement de la petite enfance ?

Publié le : 25/09/2014

Mis à jour le : 24/01/2025

Comment le vieillissement réinterroge-t-il les politiques familiales ?

Les baby boomers sont-ils privilégiés ? Les générations suivantes sont-elles sacrifiées ? Ce sont les questions explorées par France Stratégie dans le cadre du groupe de travail sur la politique d'âge. Dans Le Destin des générations, l'économiste Louis Chauvel soutient que les baby boomers bénéficient davantage des politiques publiques en France comparé à d'autres pays européens.

"On voit combien la France est parvenue à faire encore pire que des pays comme l'Italie et l'Espagne sur le sacrifice des nouvelles générations, qui connaissent vraiment le retour de bâton de la croissance économique fabuleuse dont ont bénéficié les premiers nés du baby boom. Nous avons préfabriqué de nouvelles générations de futurs seniors des années 2030, qui vivront nettement moins bien que les seniors d'aujourd'hui. Il y a là une certaine spécificité française."

Cependant, cette idée de prospérité exceptionnelle des baby boomers est nuancée par une étude commandée par France Stratégie, axée sur le niveau de consommation selon les générations.

"Du point de vue d'une génération, ce qui compte, c'est ce qu'elle consomme tout au long de sa vie. On ne remarque pas que la génération du baby boom se distingue. Vous êtes dans un pays qui s'enrichit, vous vivez plus longtemps en moyenne, donc vous consommez plus que les générations passées. Il est incroyable de penser que cette génération est favorisée pour autant."

L'objectif de cette étude est de fournir une analyse impartiale sur les bénéfices dont jouissent les générations : qui tire le meilleur parti de la croissance, des aides publiques, du système de santé ou de la protection sociale.

"L'objectif final, c'est de se demander quels seraient les critères pour dimensionner les politiques adressées aux différents âges. Doit-on rééquilibrer les investissements vers les jeunes parents ? C'est une des questions centrales."

Les conclusions de ce groupe de travail pourraient jeter les bases d'une politique d'âge rénovée et orienter les investissements publics à venir, dans une optique d'équité intergénérationnelle et de transformation positive du destin des générations futures.

Programme

Ouverture

Jean Pisani-Ferry, Commissaire général, France Stratégie

Jean-Hervé Lorenzi, président de la Chaire Transitions démographiques, Transitions économiques

Présentation des travaux

Olivier Thévenon, co-responsable de l’Unité démographique économique, Institut national des études démographiques (INED)

Discussion des travaux

Vanessa Wisnia-Weill, chargée de mission, France Stratégie

Table ronde - Faut-il aujourd’hui prolonger la politique familiale ou privilégier l’accompagnement de la petite enfance ?

  • Daniel Lenoir, directeur de la Caisse nationale des allocations familiales
  • Dominique Bertinotti, ancienne ministre déléguée à la Famille

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