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Zone euro : des institutions pour le futur

France Stratégie et le CEPII ont organisé lundi 19 mai un débat avec Groupe Eiffel Europe, Glienicker et Manifeste pour un euro politique sur le thème «Zone euro : des institutions pour le futur » en présence de Pierre Moscovici, député en mission sur l'Europe auprès du Premier ministre et Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective.

Publié le : 19/05/2014

Mis à jour le : 24/01/2025

Débat « Zone euro : des institutions pour le futur »

e Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) et le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) ont organisé une rencontre dédiée à l’avenir des institutions de la zone euro. Ce débat, marqué par la présence de Pierre Moscovici, député en mission sur l’Europe auprès du Premier ministre, a mis en lumière les défis et opportunités pour renforcer la gouvernance économique européenne.

Un constat de départ : des réponses insuffisantes

Les intervenants ont souligné que la zone euro n’a pas su répondre efficacement à la dernière crise financière. Si des progrès ont été réalisés, tels que la mise en place d’une union bancaire pour prévenir de nouvelles crises, une plus grande intégration reste nécessaire. Selon Pierre Moscovici, « nous sortons du temps des pompiers pour entrer dans le temps des architectes ».

L’enjeu des dettes souveraines et de l’union fiscale

La gestion des dettes souveraines demeure une question centrale. Le cas de la Grèce illustre l'importance d’une coordination fiscale renforcée pour éviter le « chacun pour soi ». Une union fiscale permettrait de maintenir la cohésion dans la zone euro et de promouvoir une justice fiscale, essentielle pour rétablir la confiance des citoyens dans le projet européen.

Un appel à plus de justice fiscale

Les participants ont insisté sur la nécessité de prélever équitablement l’impôt, notamment auprès des grandes multinationales. Une fiscalité inéquitable, où les grandes entreprises paient moins d’impôts que les PME et les classes moyennes, nuit à l’emploi et à l’adhésion au projet européen. Une Europe fiscale juste est perçue comme un levier pour contrer ces inégalités.

Faire progresser l’Europe pour les citoyens

L’un des messages clés de la discussion était que l’Europe financière doit être au service des citoyens européens, et non des seuls acteurs financiers. Pour ce faire, une intégration accrue des politiques économiques et fiscales est indispensable afin de préserver l’unité et la prospérité de la zone euro.

En conclusion, cette rencontre a souligné la nécessité de réformer en profondeur les institutions européennes pour garantir une zone euro plus juste, plus solidaire et plus efficace dans les années à venir.

Le débat Zone euro : des institutions pour le futur se déroulera autour des fondateurs des trois principaux groupes européens : le Glienicker Gruppe de Berlin, le Groupe Eiffel Europe et le Manifeste pour une union politique de l’euro. Les trois groupes préciseront leurs propositions sur les institutions européennes du futur, le traitement des faiblesses de l'euro, et l'articulation union économique /union politique qui pourrait donner à l'intégration européenne une dynamique nouvelle.

Discutants : Pierre Moscovici, député en mission sur l'Europe auprès du Premier ministre et Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective

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