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Webconférence - Emploi, faut-il avoir peur des robots ?

Robotisation, intelligence artificielle, big data, internet des objets… les progrès du numérique annoncent-ils une grande vague de chômage technologique ? France Stratégie vous a proposé d’approfondir ce sujet en direct, lors d’une webconférence.

Publié le : 07/03/2017

Mis à jour le : 24/01/2025

Replay Webconférence - Emploi, faut-il avoir peur des robots ?

Voici un résumé de la webconférence :

Points clés abordés :

  1. Préoccupations historiques :
    • La crainte d’un chômage technologique existe depuis longtemps, remontant au XIXe siècle avec les machines à tisser, et persiste à travers le XXe siècle dans les médias et les études académiques.
  2. Étude Frey & Osborne (2013) :
    • Selon leur recherche, 47 % des emplois aux États-Unis étaient potentiellement automatisables d'ici 10 à 20 ans. Cette étude a suscité un large débat, mais présente des limites (focalisation sur la destruction sans prendre en compte les créations d’emplois, raisonnement par métiers sans examiner les tâches spécifiques, extrapolations parfois discutables à d’autres contextes nationaux).
  3. Approche de France Stratégie :
    • Une étude récente s’appuie sur l’enquête "Conditions de travail" en France, permettant une analyse des tâches effectuées par les salariés. Elle distingue :
      • Emplois "davantage automatisables" (15 % en 2013).
      • Emplois "peu automatisables" (41 %).
      • Cas intermédiaires.
  4. Évolutions observées :
    • Entre 2005 et 2013, les emplois davantage automatisables ont diminué (de 3,9 à 3,4 millions), principalement grâce à l’adaptation des tâches à la technologie.
    • La hausse des emplois peu automatisables reflète la tertiarisation de l’économie et l’importance croissante des métiers nécessitant interaction et adaptabilité.
  5. Conclusions :
    • L’impact global de l’automatisation sur l’emploi est complexe, intégrant des destructions, des créations et des transformations d’emplois.
    • Une approche par tâches (plutôt que par métiers) et une prise en compte des avantages comparatifs humains (comme l’interaction et la résolution de problèmes) sont essentielles pour comprendre ces dynamiques.

Messages finaux :

  • L'automatisation ne se traduit pas nécessairement par la disparition des emplois. Elle implique aussi une transformation des métiers et des opportunités dans de nouveaux secteurs.
  • L’évolution des technologies nécessite une adaptation continue, tant pour les travailleurs que pour les politiques publiques.

Les évolutions technologiques liées au numérique recèlent un tel potentiel d’automatisation que certains chercheurs estiment que près de la moitié des emplois ont un risque élevé d’être automatisés dans les vingt ans à venir. Pourtant, alors que les évolutions technologiques précédentes avaient également été perçues comme une menace pour l’emploi, elles ont été créatrices d’emplois. La révolution numérique actuelle aura-t-elle des effets similaires ?

En analysant les déclarations des salariés sur leurs conditions de travail, l’étude de France Stratégie estime qu’environ 15 % des emplois, parce qu’ils ne nécessitent pas ou peu d’interactions sociales, d’adaptabilité, de flexibilité ou de capacité à résoudre des problèmes, comporteraient un risque élevé d'automatisation. Des incertitudes demeurent sur l’effet global de l’automatisation des emplois : un emploi est-il automatisé dès lors qu’il peut l’être techniquement ? Que sait-t'on des emplois qui seront créés par le développement du numérique ?  Comment ces évolutions vont-elles modifier la structure des emplois en France ?

France Stratégie vous a proposé d’échanger sur ce thème avec Nicolas Le Ru, auteur de la note « L’effet de l’automatisation sur l’emploi : ce qu’on sait et ce qu’on ignore ».

Pour aller plus loin

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