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Dans un premier temps, on neutralise l’effet ressources des ménages en raisonnant à partir de ménages types : où est-il financièrement le plus intéressant d’habiter pour un ménage de caractéristiques socioéconomiques données ? On montre qu’à revenu et à configuration familiale donnés, le lieu de vie influence peu le reste à dépenser. La région parisienne fait exception à cette règle, en raison d’un coût du logement très élevé.
Mais le niveau des ressources n’est pas le même d’un territoire à l’autre. Lorsqu’on en tient compte, le diagnostic est très différent. C’est en région parisienne que les restes à dépenser sont en moyenne les plus élevés, en raison de revenus nettement supérieurs et malgré le fait que s’y loger coûte beaucoup plus cher. En dehors de Paris, les niveaux moyens de reste à dépenser suivent les niveaux moyens de niveau de vie. Les ménages les plus pauvres en niveau de vie comme en termes de reste à dépenser se situent plus souvent au centre des agglomérations, ou, à l’inverse, dans les communes qui sont les plus éloignées des zones d’emploi (voir le graphique en courbe en cloche ci-dessous). Ces résultats restent valables lorsqu’on raisonne non à partir des dépenses observées, mais à partir d’une norme de dépenses qui ne dépend pas du revenu du ménage.
Le niveau de dépenses ne dit cependant pas tout. Lorsqu’on prend en considération le fait que dans les zones chères les ménages habitent des logements plus petits et/ou de moindre qualité, le diagnostic est bouleversé. En particulier, pour les locataires du parc privé, l’avantage des ménages parisiens disparaît totalement : s’ils ont en moyenne un reste à dépenser plus élevé qu’ailleurs, c’est donc à la fois parce que leurs revenus sont en moyenne supérieurs et parce qu’ils consentent à des sacrifices importants sur leurs conditions de logement.
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