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Rapport
Publié le
Vendredi 20 Janvier 2023
La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur représente 7 % de l’emploi de France métropolitaine, soit 1,9 millions de personnes. Entre créations de postes et départs en fin de carrière, 635 000 postes seraient à pourvoir d’ici 2030, soit 33 % de l’emploi actuel. 6 % de ces postes ne seraient pourvus par les jeunes débutants et les travailleurs venus d'autres régions.

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Un déficit de jeunes entrants 

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur serait aussi dynamique qu’au niveau national, soit une croissance de l’emploi de 4 % d’ici 2030. Les départs en fin de carrière y seraient légèrement supérieurs à la moyenne métropolitaine (29 % de l’emploi de 2019, contre 28 % dans l’Hexagone). Peu de jeunes en revanche y débuteraient leur carrière (24 % contre 27 % au niveau national). Les besoins de recrutement seraient atténués par les arrivées de nouveaux travailleurs résidents (2% de l’emploi de 2019). Au total, 7 % des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants et les arrivées d’actifs en emploi dans la région (contre 5 % en France métropolitaine) et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants qui ne sont pas pris en compte ici.

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, 39 000 postes seraient à pourvoir parmi les agents d’entretien, dont 35 000 dus aux départs en fin de carrière et 4 000 aux créations nettes d’emplois. 

Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir en Provence-Alpes-Côte d’Azur sont principalement des métiers déjà présents aux premières places dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement. Certains d’entre eux, comme les enseignants et les conducteurs de véhicules, ne sont pas ou peu créateurs d’emploi mais leurs départs en fin de carrière devraient être très nombreux dans la décennie à venir.

Des difficultés de recrutement particulièrement liées au départ des seniors dans la fonction publique

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, pour les agents d’entretien en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le déséquilibre potentiel entre les 39 000 besoins de recrutement (soit 35 000 départs en fin de carrière, 4 000 créations nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (12 000) serait de 27 000. Ces besoins non couverts représenteraient près d’un tiers des emplois de 2019 de ce métier (29 %). Les tensions étant faibles sur les recrutements dans ce métier en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019, elles pourraient apparaître d’ici 2030. 

Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici à 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement. Chez les professions intermédiaires de la fonction publique et les enseignants, de nombreux postes seront laissés vacants par les seniors, en particulier dans la fonction publique territoriale. Dans les métiers aux déséquilibres positifs les plus élevés, le nombre de jeunes débutants serait insuffisant pour pourvoir les postes anticipés, y compris pour les professions d’enseignants et de cadres transverses (commerciaux, administratifs et financiers). Les tensions déjà fortes sur le recrutement d’une partie de ces métiers pourraient s’accentuer (aides à domicile, cadres, ouvriers du bâtiment ou de la manutention) ou des difficultés nouvelles d’embauche apparaître dans les professions en faible tension aujourd’hui (agents d’entretien).

 

Un métier est surreprésenté (ou spécifique) si son effectif est supérieur à 1 000, qu’il rassemble plus de 1 % de l’emploi régional et que sa part dans la région est supérieure à celle observée sur le reste du territoire métropolitain.

Lecture : Entre 2019 et 2030, pour les patrons et cadres d’hôtels, restaurants en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le déséquilibre potentiel entre les 8 000 besoins de recrutement (soit 8 000 départs en fin de carrière) et le nombre de jeunes débutants (2 000) serait de 5 000. Ces besoins non couverts représenteraient un quart des emplois de 2019 de ce métier (25 %). Les tensions étant fortes sur les recrutements dans ce métier en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019, elles pourraient se renforcer d’ici 2030.  

Cette région se caractérise par un poids plus élevé des activités présentielles, destinées à la satisfaction de la demande locale et touristique. Ainsi, parmi les métiers spécifiques à la région, on retrouve les professions régaliennes (armées, police, pompiers) et de la sécurité et ainsi que celles de l'hôtellerie-restauration (cadres et employés). Compte tenu du niveau de déséquilibre anticipé, les tensions devraient rester modérées d'ici 2030. Les patrons et cadres d’hôtels, cafés et restaurants sont aujourd’hui confrontés à des tensions fortes à très fortes sur le recrutement. Les besoins importants dans ces métiers ne seraient que partiellement comblés par l’arrivée de jeunes débutants et de professionnels en provenance d’autres régions.

 


[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emploi, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).

Auteurs

Cécile Jolly - Equipe
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Cécile
Jolly
Travail, emploi, compétences
Jean Flamand
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Libre
Jean
Flamand
Travail, emploi, compétences
Alexis Eidelman (Dares)
Camille Cousin (Dares)

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