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Occitanie : une belle dynamique pour l'emploi
L’emploi en Occitanie serait deux fois plus dynamique qu’au niveau national : les créations nettes d'emplois augmenteraient dans la décennie à venir de 8%, contre 4% dans l’Hexagone. Les départs en fin de carrière seraient légèrement supérieurs à la moyenne métropolitaine (29% de l’emploi de 2019, contre 28% dans l’Hexagone). Peu de jeunes débuteraient leur carrière en Occitanie (24% contre 28% au national). Ce vivier de recrutement serait complété par des arrivées nettes de nouveaux travailleurs résidents (4% de l’emploi de 2019). Au total, 9 % des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants et les arrivées nettes d’actifs en emploi dans la région (contre 5 % en France métropolitaine) et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants qui ne sont pas pris en compte ici.
Lecture : Entre 2019 et 2030, 48 000 postes seraient à pourvoir parmi les agents d’entretien, dont 42 000 dus aux départs en fin de carrière et 6 000 aux créations nettes d’emplois.
Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir en Occitanie sont principalement des métiers déjà présents aux premières places dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement (agents d’entretien, cadres commerciaux, aides-soignants). Certains d’entre eux, comme les enseignants et les conducteurs de véhicules, sont peu créateurs d’emplois mais leurs départs en fin de carrière devraient être très nombreux dans la décennie à venir. Il en va de même pour les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons qui apparaissent dans ce classement régional (mais pas dans les premières places du classement national).
Un déficit de jeunes entrants dans les métiers agricoles
Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les agents d’entretien en Occitanie, le déséquilibre potentiel entre les 48 000 besoins de recrutement (soit 42 000 départs en fin de carrière plus 6 000 créations nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (15 000) serait de 33 000. Ces besoins non couverts représenteraient trois emplois de 2019 sur dix de ce métier (29 %). Les tensions étant faibles sur les recrutements dans ce métier en Occitanie en 2019, elles pourraient se renforcer d’ici 2030.
Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement. Les agriculteurs et les ouvriers qualifiés de la manutention pourraient également être confrontés à des difficultés nouvelles de recrutement, du fait d’un trop faible afflux de jeunes y entamant leur carrière.
Un métier est surreprésenté (ou spécifique) si son effectif est supérieur à 1 000, qu’il rassemble plus de 1 % de l’emploi régional et que sa part dans la région est supérieure à celle observée sur le reste du territoire métropolitain.
Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les aides à domicile en Occitanie, le déséquilibre potentiel entre les 34 000 besoins de recrutement (soit 24 000 départs en fin de carrière plus 10 000 créations nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (8 000) serait de 26 000. Ces besoins non couverts représenteraient quatre emplois de 2019 sur dix de ce métier (44 %). Les tensions étant très fortes sur les recrutements dans ce métier en Occitanie en 2019, elles pourraient s’accentuer d’ici 2030.
L’Occitanie se caractérise par un poids élevé de la main-d’œuvre agricole dans l’emploi. Les métiers d’aide à la personne sont également très présents en Occitanie, dont les littoraux accueillent de nombreux retraités. Enfin, la surreprésentation des personnels d’études et de recherche et des patrons d’hôtels, cafés et restaurants renvoie à la spécialisation aéronautique de l’aire toulousaine et à la vocation touristique du Languedoc Roussillon. Les tensions sur le recrutement des métiers agricoles sont aujourd’hui mesurées mais des difficultés nouvelles pourraient apparaître à l’avenir. Elles sont déjà fortes pour les autres professions spécifiques à l’Occitanie et devraient s’accentuer ou se maintenir d’ici 2030.
[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emploi, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).