Note d’analyse

Les médicaments et leurs usages (volet 1)

Le haut niveau de consommation de médicaments en France interpelle sur leur usage. Un recours raisonné au médicament impliquerait d'ajuster le comportement de tous les acteurs (producteurs, professionnels de santé, usagers).

Publié le : 05/03/2014

Mis à jour le : 03/01/2025

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Les médicaments : leurs usages et leurs prix

la france reste l'un des premiers consommateurs de médicaments en europe avec une consommation moyenne de 48 boîtes par habitant en 2012 ce chiffre élevé s'explique par un usage souvent mal adaptés aux besoins le commissariat général à la stratégie à la prospective a donc publié une note d'analysé pour une utilisation plus pertinente des médicaments il s'est également interrogé sur la façon dont leurs prix sont déterminés décryptage avec virginie gimbert auteur de cette note d'analysé en deux volets en france la consommation de médicaments est à un niveau très important est ce que l'on constate c'est qu'il ya une consommation inappropriée de ces médicaments alors d'une part parce que là de nombreux médicaments ne sont finalement pas utilisé donc il ya un grand gaspillage médicaments en bout de chaîne et d'autre part parce que la consommation inappropriée se traduit par des phénomènes de surconsommation ou de sous consommation et donc on a un problème d'observance de ces médicaments et ça ça renvoie à deux types d'un jeu un enjeu en termes de dépenses publiques puisque les dépenses médicaments sont portés en particulier par l'assurance maladie mais aussi à des enjeux sanitaires donc sur les individus qui utilisent ces médicaments mais aussi sur la population en général si on pense aux résidus de médicaments qui sont rejetées dans l'environnement

cette cause approprié peut s'expliquer par trois facteurs d'une part par des pratiques professionnelles à la fois des médecins et des pharmaciens qui poussent à une consommation importante de médicaments le deuxième point c'est qu'effectivement on a une organisation du système de santé qui favorise aussi cette consommation de médicaments notamment par le fait que le médecin et le pharmacien ont des rémunérations qui sont à la fois à l'acte pour le médecin est aussi pour le pharmacien en proportion du nombre de boîtes vendues donc on est sur des rémunérations qui n'incite pas à la modération de la consommation de médicaments et enfin un dernier point qui est très important c'est la représentation collective qu'on a du médicament en france où l'on considère que le médicament est quand même une prise en charge de premier recours plutôt que d'être une solution par le d'autres prise en charge possible comme on peut le voir dans d'autres pays

ce qui est sûr le vraiment essentiel si on veut changer ses niveaux de consommations eau est inapproprié c'est de repenser l'ensemble du système du médicament et donc d'impliquer l'ensemble des acteurs concernés c'est-à-dire à la fois les médecins prescripteurs les pharmaciens mais aussi les usagers on pourrait imaginer que pharmacien et une mission vraiment de l'éducation de l'usager au moment de dispensation des médicaments le dernier point qui est important c'est d'agir au niveau de l'information de l'usagé qui est très insuffisante en france en ce qui concerne à la fois les médicaments mais aussi toutes les questions de conseils d'hygiène de vie alors il ya beaucoup de choses et beaucoup d'informations qui sont disponibles par ailleurs ce qui manque c'est une façon de les articuler et une des manières de faire ça serait par exemple à part à partir du site internet sur les médicaments ce serait de présenter le médicament comme une des prises en charge possible parmi d'autres

nous avons regardé un petit peu ce qui se passe au pays on a essayé de repérer les dispositifs qui nous semblait intéressant en tout cas qu'il faudrait mettre en discussion en france l'exemple des pays-bas est intéressant parce qu'on a une consommation au final assez haut niveau beaucoup plus faible qu'en france alors ça tient sans doute au fait que aux pays-bas les les usagers n'ont pas accès directement aux médecins ils ont accès d'abord à une infirmière qui organise un tri des patients donc l'accès au médecin n'est pas direct et ensuite le médecin lui-même ne recourent pas systématiquement à la prescription de médicaments il peut proposer des conseils en hygiène de vie etc à l'aide de fiches qui sont déjà prêtes en fait et ça c'est un point qui est intéressant c'est que en france on pourrait au moins utiliser des outils donc on pourrait mettre à disposition des médecins des outils comme un outil qui existe en suède qui est la liste restreinte de médicaments de 200 médicaments ce qui permet de faire un tri parmi par milla la pharmacopée de très grande ampleur que l'on a en france mais enfin un troisième élément qui pourrait être intéressant c'est des pratiques de mon groupe de réflexion entre pairs qui se pratique déjà en france mais ce qui est intéressant aux pays bas c'est qu'on y associe des pharmaciens est donc ce qui permet d'avoir une réflexion sur les pratiques de prescription à partir de cas concrets et réelle des médecins qui y participent

pour parler des usages de l'an dernier lieu je pense que ce qui est intéressant à ce qui est important c'est de rapporter ces usages au niveau du prix des médicaments et c'est pourquoi nous avons consacré un deuxième volet de l'analyse à la description explicitation du système de détermination des prix en france au regard des pays européens voisins alors ce qui est intéressant c'est que la france se positionner de manière un peu particulière par rapport aux autres pays européens elle avait une tradition forte d'administration du prix dans le secteur ambulatoire aujourd'hui il ya des évolutions qui ont fait que les pays les autres pays européens qui étaient sur des fixations du prix libre par les industriels s'orientent de plus en plus vers une forme de régulation de ces prix en secteur nulle part

En 2012, plus de 27 milliards d’euros ont été consacrés aux dépenses publiques de médicament en France. Parallèlement, on estime cette même année que 23 300 tonnes de médicaments n’auraient pas été utilisées. Au-delà de la question du prix du médicament – auquel sera consacré le volet 2 de cette note –, celle de ses usages est déterminante. Quelle organisation du système de soins pourrait favoriser un usage plus raisonné, à bon escient, des médicaments ?

Le médicament n’est pas un produit comme les autres : s’il a contribué de façon décisive à l’allongement de la vie et à l’amélioration de la santé, il nécessite un usage raisonné puisqu’il peut, à défaut, détériorer l’état de santé. Cette note examine les recours au médicament en ambulatoire sur l’ensemble du cycle de vie du médicament, une fois celui-ci mis sur le marché avec un prix et, le cas échéant, un taux de remboursement. Les usages qu’en font les différents acteurs sont parfois peu pertinents (prescriptions inadaptées, conseils des pharmaciens insuffisants, utilisation peu adéquate de la part des usagers, etc.) et entraînent d’importants coûts sanitaires, économiques et environnementaux. À partir d’exemples observés dans d’autres pays, cette note propose des pistes pour une démarche globale cohérente, impliquant l’ensemble des acteurs, pour favoriser un recours pertinent au médicament.

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