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Auvergne-Rhône-Alpes : une région dynamique pour les créations d'emploi
L’Auvergne-Rhône-Alpes restera une région dynamique d’ici 2030 : l’emploi augmenterait dans la décennie à venir de 6 %, contre 4 % dans l’Hexagone. Les départs en fin de carrière y seraient équivalents à la moyenne métropolitaine (28% de l’emploi de 2019), de même que les jeunes qui y débuteraient leur carrière (28 %). Ce vivier de recrutement serait complété par des arrivées nettes de nouveaux travailleurs résidents (2% de l’emploi de 2019). Au total, 5 % des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants et les arrivées nettes d’actifs en emploi dans la région et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants qui ne sont pas pris en compte ici.
Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir en Auvergne-Rhône-Alpes sont principalement des métiers déjà présents aux premières places dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement. Certains d’entre eux, comme les agents d’entretien, les enseignants ou les conducteurs de véhicules sont peu dynamiques en termes d’emploi mais leurs départs en fin de carrière devraient être très nombreux dans la décennie à venir.
Des tensions qui se maintiennent dans certains métiers
Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les aides-soignants en Auvergne-Rhône-Alpes, le déséquilibre potentiel entre les 43 000 besoins de recrutement (soit 23 000 départs en fin de carrière plus 20 000 créations nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (24 000) serait de 19 000. Ces besoins non couverts représenteraient deux emplois de 2019 sur dix de ce métier (18 %). Les tensions étant déjà très fortes sur les recrutements dans ce métier en Bretagne en 2019, elles risquent de s’accentuer d’ici 2030.
Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement. Le nombre de jeunes débutants et l’arrivée nette de travailleurs en provenance d’autres régions ne seraient donc pas suffisant pour pourvoir les postes dans ces métiers en Auvergne-Rhône-Alpes.
Tous ces métiers (hors métiers de l’administration publique[2]) en forts déséquilibres sont actuellement en forte ou très forte tension sur le marché du travail. Leurs difficultés de recrutement risquent donc de s’accentuer d’ici 2030.
[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emplois, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main-d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).
[2] L’administration publique ne fait pas partie du champ des tensions publiées par la Dares et Pôle emploi.
Cette région se caractérise néanmoins par un poids plus élevé que la moyenne métropolitaine de métiers de cadres de conception et de recherche (personnels d’études et de recherche, ingénieurs et cadres de l’industrie, cadres du BTP) dont le scénario de référence anticipe une croissance de l’emploi, en raison de l’importance de l’industrie de pointe dans ces territoires et de l’implantation d’usines européennes. Le dynamisme démographique (part des moins de 20 ans supérieure à la moyenne métropolitaine) et la pluralité des centres de formation universitaires ou secondaires dans l’ancienne région Rhône-Alpes expliquent la surreprésentation des assistants maternels et des professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillants qui interviennent en milieu éducatif. Dans la majorité des métiers spécifiques à l’Auvergne-Rhône-Alpes, les tensions actuelles sur les recrutements pourraient se maintenir d’ici 2030 (déséquilibre faible ou nul). C’est en particulier le cas des ouvriers qualifiés des industries de process, des techniciens industriels (mécanique, process, maintenance), des ingénieurs et cadres de l’industrie ou des personnels d’études et de recherche. Ces métiers devraient néanmoins bénéficier de la montée en qualification des ouvriers et des techniciens qui pourront occuper une partie des postes.