Back to
Espace presse
Communiqués de presse
Publié le
Mercredi 10 Février 2016
Dans cette note, France Stratégie souligne les différences entre un déclin ancien et marqué de la classe moyenne aux États-Unis et une érosion beaucoup plus récente et légère en France.
Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Taille et évolution de la classe moyenne : d’importantes différences entre la France et les États-Unis…

Aujourd’hui, la classe moyenne regroupe 67,4 % des ménages en France contre 50,6 % aux États-Unis. Au fil du temps, ces proportions ont tendance à diminuer. Si l’on peut parler d’un déclin ancien de la classe moyenne aux États-Unis, l’érosion constatée en France est beaucoup plus récente et moins importante : aux États-Unis, cette classe a reculé de 3,6 points sur la période 1996-2012, contre 1,5 point pour la France. Aux États-Unis, ce tassement s’est fait surtout au profit des hauts revenus (+ 2,2 points). Au contraire, en France, il s’est fait davantage en direction des bas revenus (+ 0,9 point), ce qui pourrait expliquer en partie le sentiment de « déclassement » qui touche certains de ses membres. Cette situation correspond à un accroissement ancien et rapide des inégalités monétaires aux États-Unis, alors qu’il s’agit d’une évolution plus récente et d’ampleur bien plus modérée en France.

La situation de la classe moyenne française reste donc plus favorable que celle des États-Unis. En France, elle regroupe toujours plus des deux tiers des Français, et son revenu médian a progressé de près de 20 % entre 1996 et 2012 contre 2 % pour les États-Unis.

 

… qui reflètent une augmentation des inégalités de revenu d’ampleur variable dans les deux pays

L’évolution du poids de chaque classe s’est accompagnée d’une modification de l’allocation du revenu agrégé. Dans les deux pays, la part des revenus détenue par la classe moyenne est inférieure à son poids dans la société. En 2012, cette classe détient 43,7 % du revenu agrégé aux États-Unis (- 4,8 points sur la période) contre 62,7 % en France (- 3,7 points).

Bien que le poids de la classe des bas revenus ait augmenté dans la population totale, la part des revenus détenue par celle-ci s’est affaiblie aussi bien en France qu’aux États-Unis  (- 0,2 point dans les deux pays).

Enfin, dans les deux pays la classe des hauts revenus détient une part des revenus supérieure à son poids dans la société : 47,3 % des revenus aux États-Unis et 28,5 % en France.

L’âge, le niveau d’éducation et le lieu de naissance jouent sur la probabilité d’appartenir à chaque classe de revenu

La probabilité d’appartenir aux différentes classes de revenus varie beaucoup plus fortement selon les groupes d’âge aux États-Unis qu’en France. Ce sont les 30-64 ans qui apparaissent comme les mieux lotis dans les deux pays, bien que leur situation se dégrade légèrement sur la période. Les groupes d’âge les plus défavorisés diffèrent : il s’agit des moins de 30 ans en France, des plus de 65 ans aux États-Unis.

Les écarts en fonction du niveau d’éducation sont aussi beaucoup plus marqués aux États-Unis qu’en France. La probabilité d’appartenir à la classe des hauts revenus est relativement proche pour les différents niveaux d’éducation dans les deux pays. En revanche, les écarts se creusent nettement dès lors que l’on s’intéresse aux bas revenus. La probabilité d’appartenir à cette classe pour les personnes ayant un niveau d’éducation inférieur au Bac est de 58,7 % aux États-Unis contre seulement 29,4 % en France. Spécificité française qui tient en partie à la hausse générale du niveau de qualification, on observe une dégradation de la probabilité d’appartenir à la classe des hauts revenus pour tous les niveaux de qualification, y compris pour les Bac + 3 et plus, alors que la situation de ces derniers est stable aux États-Unis.

La dernière différence marquante concerne le niveau de revenu en fonction du lieu de naissance. Les personnes nées dans les deux pays connaissent une baisse de la probabilité d’être dans la classe moyenne, principalement en faveur des hauts revenus. A contrario, les étrangers ont une plus forte probabilité d’appartenir à la classe des bas revenus que les personnes nées dans les deux pays. En France l’écart est particulièrement important et la situation continue de se dégrader, contrairement à ce qu’on observe aux États-Unis.

Galerie média

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

1/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

2/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

3/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

4/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

5/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

6/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

7/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

8/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

9/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

10/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

11/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

12/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

13/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

14/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

15/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois

16/16

Classe moyenne : un Américain sur deux, deux Français sur trois