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Deux théories pour une croissance décevante

De l'Europe à la Chine, la croissance mondiale déçoit. L'hypothèse de la stagnation séculaire, liée à des taux d'intérêts réels encore trop élevés, peut contribuer à l'expliquer. La Banque des règlements internationaux avance une autre explication, soulignant l'effet négatif du surendettement issu de politiques monétaires très accommodantes. Quelle est la thèse à retenir ? Par Jean Pisani-Ferry, commissaire général, France Stratégie.

Publié le : 04/09/2015

Mis à jour le : 09/01/2025

La croissance mondiale déçoit à nouveau. Il y a un an, le Fonds monétaire international s'attendait à ce que la production mondiale augmente de 4 % en 2015. Aujourd'hui, le Fonds prévoit 3,3 % de croissance pour cette année - à peu près autant qu'en 2013 et 2014, et plus d'un point en dessous de la moyenne 2000-2007.

Dans la zone euro, la croissance du deuxième trimestre a été décevante. Le Japon se trouve de nouveau en territoire négatif. Le Brésil et la Russie sont en récession. Le commerce mondial est en panne. Cet été, enfin, ralentissement économique et turbulences de marché en Chine ont créé une incertitude supplémentaire. Certes, il y a des aussi des bonnes nouvelles : les performances de l'Inde, de l'Espagne et du Royaume-Uni dépassent les attentes. La reprise aux États-Unis est solide. L'Afrique se porte bien. Mais, dans l'ensemble, il est difficile de nier que l'économie mondiale manque d'élan.

Les arbres ne montent pas au ciel

C'est en partie parce que les arbres ne peuvent pas croître jusqu'au ciel : l'économie de la Chine ne pouvait pas continuer à grandir de 10 % chaque année. Par ailleurs, la croissance n'est pas inconditionnellement souhaitable : un peu moins de croissance et un peu plus d'air pur peuvent améliorer le bien-être. Néanmoins, de nombreux pays sont encore assez pauvres pour être dotés d'un fort potentiel de croissance et beaucoup d'autres, bien que riches, n'ont pas encore récupéré de la crise financière mondiale. Il doit y avoir quelque chose d'autre qui entrave la croissance.

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