Téléchargez la lettre de mission de la Première ministre Elisabeth Borne
De fait, les institutions économiques et financières s’emparent de la question et cherchent à intégrer les impacts du changement climatique et des efforts d’atténuation dans leurs projections ou leurs évaluations macroéconomiques. La prise en compte des implications de la transition climatique dans l’élaboration des politiques publiques dans des champs divers apparaît aussi de plus en plus nécessaire aux yeux des décideurs.
De nombreuses évaluations macroéconomiques de la transition climatique existent déjà. Parmi elles beaucoup intègrent des niveaux de complexité élevés s’appuyant en particulier sur des analyses sectorielles fines mises en cohérence à l’aide de modèles macroéconomiques détaillés. Toutefois, de nombreux mécanismes en jeu restent aujourd’hui encore insuffisamment pris en compte, telles que les frictions sur le marché du travail consécutives aux besoins de réallocation entre métiers de la main d’œuvre, l’obsolescence accéléré d’un partie du capital installé, l’impact sur la compétitivité des efforts de décarbonation de l’économie, ou encore l’effet des incertitudes, et sont autant de phénomènes dont on mesure encore mal l’ampleur.
Dans ce contexte, la Première ministre a confié à Jean Pisani-Ferry la mission « d’améliorer notre compréhension de ces mécanismes, de sorte que les décisions qui devront être prises soient le mieux informées possible ».
Pour mener à bien cette mission, Jean Pisani-Ferry s’appuiera sur les équipes de France Stratégie, qui en assurera le secrétariat, et bénéficiera du soutien de l’Inspection général des finances, Selma Mahfouz assurant le rôle de rapporteure générale. Les administrations et opérateurs concernés apporteront aussi leur concours.
Un rapport doit être remis d’ici la fin du premier trimestre 2023.