Aujourd’hui, il y a consensus pour affirmer que le PIB est un indicateur insuffisant pour évaluer le progrès des sociétés. Mesurer le développement d’un pays requiert de s’intéresser à un plus grand nombre de dimensions tant économiques que sociales ou environnementales. Pourtant, si le constat est largement partagé, aucune alternative sérieuse à cet indicateur ne s’est imposée au plan international, malgré de nombreuses tentatives.
France Stratégie et le CESE ont engagé une démarche conjointe de concertation pour proposer une liste d’indicateurs. Cette concertation a pris plusieurs formes :
- une consultation en ligne ouverte à tous (5 000 répondants) ;
- une enquête BVA via un panel représentatif de la population ;
- des ateliers avec des panels citoyens pour aider au choix entre les indicateurs ;
- des échanges avec les parlementaires et les collectivités territoriales.
Aujourd’hui, les deux institutions proposent un nombre limité d’indicateurs afin qu’ils s’imposent plus facilement dans le débat public et qu’ils influencent réellement les politiques publiques. Le tableau de bord proposé est composé d’une liste d’indicateurs associés à chaque thème clé de la mesure du progrès.
Pour ancrer ces indicateurs dans le débat, France Stratégie suggère d’entamer ou de poursuivre dès à présent une série d’actions :
Créer un site internet dédié afin de permettre à tous l’accès à la description des indicateurs et de leur évolution en comparaison internationale.
Développer l’étude systématique des projets d’infrastructures et d’équipements au regard des critères de qualité présentés dans cette note.
Utiliser les indicateurs proposés lors des études d’impact obligatoires pour les textes législatifs. À terme, les administrations pourraient présenter dans leur rapport annuel un bilan de leur action sur l’année écoulée au regard de ces objectifs de qualité de la croissance et des indicateurs associés.
Poursuivre activement la réflexion engagée au niveau international sur l’évolution des normes comptables, afin que les dimensions fondamentales du progrès et de la résilience de nos sociétés soient intégrées au cœur de la mesure de l’activité des entreprises.