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Rapport
Publié le
Mercredi 25 Juin 2014
France Stratégie publie un rapport de synthèse intitulé « Quelle France dans dix ans ? Les chantiers de la décennie ». Cinq rapports thématiques, publiés séparément, précisent pour chaque chantier majeur les analyses et les recommandations soumises au débat social et citoyen, ainsi qu’à la décision politique.
Investir dans le redressement économique

Rapport thématique -  Investir dans le redressement économique

Dessiner ce que pourrait être une économie du mouvement inscrite dans une société décloisonnée et ouverte sur le monde suppose de s’interroger sur les mutations qui ont affecté l’économie française dans la période récente et sur celles qu’elle est appelée à connaître dans les années à venir. Il s’agit dans un premier temps d’analyser les courants qui nous ont amenés où nous sommes et ceux qui sont susceptibles de nous porter par la suite. Nous en identifions trois principaux : la mondialisation, les innovations et les crises. Ces trois phénomènes ont façonné et continueront de façonner, de manière certaine au moins pour les deux premiers, notre système productif dans les dix ans à venir.

Cependant ces phénomènes de fond globaux n’expliquent pas à eux seuls la situation présente et l’évolution future de l’économie française. Tout diagnostic réaliste doit identifier les faiblesses résultant, au moins pour partie, de choix et d’insuffisances propres à notre pays. Nous en décrivons cinq, dont les quatre premières, qui par leur enchaînement logique, fournissent, sans doute parmi d’autres possibles, un diagnostic et une prospective raisonnés.

  • L’érosion du tissu industriel est plus marquée en France que dans d’autres pays avancés.
  • Cette désindustrialisation s’explique pour partie par la dégradation de la compétitivité française, et pour partie par la faible densité d’entreprises de taille intermédiaire (ETI), dont dépend la capacité exportatrice d’un pays.
  • Les causes de cette baisse de la compétitivité sont multiples mais l’une d’elles est l’insuffisante intégration de l’innovation dans les processus de production, dont résultent une moindre qualité prix des biens et services produits, une moindre rentabilité, et au final moins d’innovation. En d’autres termes, les sources de la croissance de la productivité globale des facteurs (l’innovation dans le langage des économistes) ne sont pas pleinement exploitées.
  • Une des raisons de cette difficulté à tirer pleinement parti du progrès technique est une sous-exploitation du capital humain.

Nous proposons également des éléments de diagnostic quant au financement de l’appareil productif, ingrédient essentiel du processus de renouvellement et de croissance des entreprises.

Armés de ces constats il est possible, dans un deuxième temps, de proposer les grands leviers qui doivent permettre, à l’horizon de dix ans, d’accéder à ce que nous appelons une « économie du mouvement ».

  • Le premier de ces leviers « Réinvestir dans le capital humain » prend acte du fait que le capital humain est le facteur essentiel de cette économie du mouvement. Nous mettons en avant deux axes de développement du capital humain, parmi beaucoup d’autres : la formation continue qui garantit aux individus d’augmenter, de renouveler et de diversifier leurs compétences au cours de la vie ; la participation active des salariés dans l’entreprise qui vise à leur permettre de déployer leur plein potentiel.
  • Le deuxième levier, « Élargir le socle de la compétitivité », s’attache à identifier les mesures qui rendraient l’économie française plus agile et davantage impliquée dans la compétition commerciale internationale.
  • Le troisième levier, « Viser une économie à haute valeur ajoutée » complète le volet sur le capital humain en proposant des pistes pour construire un système d’innovation, de recherche, de financement, de soutien public et d’organisation territoriale qui assure que le capital humain présent en France donne sa pleine mesure.

Le rapport thématique « Investir dans le redressement économique », rédigé sous la direction de Anne Épaulard et Christel Gilles, a bénéficié des contributions de Antton Achiary, Michel Aglietta, Quentin Delpech, Rémi Lallement, Nicolas Lorach, Claude Mathieu, Antoine Naboulet, Jean-Paul Nicolaï, Thomas Philippon, Xavier Ragot, Mouhamadou Sy et Alain Trannoy.

Auteurs

Christel Gilles - L'équipe
Type d'image: 
Libre
Christel
Gilles
Economie
Anne Épaulard

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