L’insertion des jeunes issus de l’immigration et des habitants des quartiers de la politique de la ville se heurte à des dicultés qui apparaissent concentrées sur l’emploi, l’éducation et le logement, et qui sont particulièrement marquées pour certaines catégories de population — enfants ayant deux parents immigrés, descendants d’immigrés d’Afrique, garçons.
Pour une large part, ces dicultés reflètent la situation socioéconomique de ces jeunes, particulièrement exposés aux dysfonctionnements de notre modèle social et républicain : difficultés d’entrée sur le marché du travail des jeunes, notamment des peu qualifiés, réussite scolaire tributaire de l’origine sociale et nombre élevé de décrocheurs, fragmentation et absence de fluidité du marché du logement qui pénalise la mobilité, faiblesse des politiques de lutte contre les discriminations.
L’amélioration de leur insertion économique appelle donc avant tout une réponse en matière de politiques de droit commun.
Pour autant, une part non négligeable des écarts observés par rapport aux jeunes sans ascendance migratoire directe ne s’explique pas par les variables sociodémographiques classiques : toutes choses égales par ailleurs, un descendant de deux parents immigrés ou un habitant de quartier prioritaire est dans une situation plus défavorable que les autres habitants de notre pays, liée à son ascendance migratoire ou à son lieu d’habitation.
Ce constat plaide pour que les politiques de droit commun — politiques de l’emploi, de l’éducation, du logement et de lutte contre les discriminations — soient renforcées, revues et mieux articulées entre elles, notamment au niveau territorial, et complétées par des politiques spécifiques visant à rétablir l’égalité effective de tous les citoyens.
Sommaire de la Note d'analyse - Favoriser l'inertion économique des jeunes issus de l'immigration
- Enfance et éducation
- Emploi et formation
- Logement et mobilité
- Lutte contre les discriminations