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Publié le
Vendredi 27 Septembre 2024
En période récente, lors de la crise de la Covid 19 puis de la discussion de la réforme des retraites de 2023, des tensions intergénérationnelles ont surgi. Les observateurs les ont moins interprétées comme porteuse du risque d’une « guerre » que d’une « scission » des générations. Dans ce contexte, et dans le cadre de ses missions, le Conseil de l’âge du HCFEA a souhaité lancer une enquête sur la perception de la vieillesse, du vieillissement de la population, des personnes âgées et de l’âgisme en France. Réalisée par Harris Interactive en juin 2024 auprès d’un échantillon représentation de la population française, elle vient combler le manque d’un baromètre global sur ces questions.

Lire les résultats de l'enquête

Consulter la synthèse

Ses résultats, présentés dans le cadre de la Semaine bleue des retraités et des personnes âgées, montrent que la notion de vieillesse reste négativement connotée et que sept français sur dix estiment qu’on est « vieux » à 65 ans. Toutefois, le vieillissement de la population est majoritairement vu comme une opportunité à la fois à titre individuel et pour la société en général – avec des bémols s’agissant du dynamisme économique et de la protection sociale.

Même s’ils souscrivent à des représentations négatives sur les personnes de 65 ans et plus (passéisme, etc.), les Français en ont généralement une représentation positive. Elles apparaissent comme plus actives qu’avant, et pouvant apporter aux autres générations, les moins de 50 ans les considérant néanmoins davantage « privilégiées ».

Questionnés sur l’âgisme, phénomène mal cerné, trois quarts des Français ne se sentent pas âgistes. En revanche, deux tiers d’entre eux considèrent la société française comme âgiste. De fait, plus d’un Français de 50 ans et plus sur dix se déclarent avoir été victimes de comportements ou discrimination(s) âgistes, le plus souvent dans l’espace public. Les jeunes générations sont plus nombreuses à se déclarer en avoir été témoins.

Cette enquête et ses enseignements nourriront les travaux à venir du Conseil de l’âge sur la participation et la contribution sociale des seniors et sur le lexique de l’âge.