1. Les indicateurs d’empreinte environnementale
1.1. Mesurer une empreinte environnementale globale
L’empreinte environnementale globale par habitant serait un instrument idéal pour piloter les politiques d’économie circulaire.
Un indicateur largement utilisé dans les médias est l’empreinte écologique exprimée en hectare par habitant. La méthodologie n’est cependant pas reconnue par les organismes de statistiques.
Cette empreinte mesure en surface les impacts environnementaux liés aux émissions de gaz à effet de serre, aux consommations agricoles et sylvicoles, à la pêche et à l’artificialisation des sols. La méthodologie de normalisation mise en place par Global Footprint Network permet de comparer cette empreinte globale à une biocapacité, un indicateur qui exprime la capacité d’absorption des impacts environnementaux par un territoire donné (voir Figures 1 à 3).
Figure 1. Empreinte écologique des pays européens en 2011 (en hectare par habitant)
Figure 2. Évolution de l’empreinte écologique de la France comparée à sa biocapacité
Source : Global Footprint Network
Figure 3. Évolution des composantes de l’empreinte écologique de la France entre 1961 et 2005 (en hectare global4 par habitant)
Source : Global Footprint Network, traitement SOeS
Une autre méthodologie pour concevoir une empreinte globale consisterait à monétariser l’ensemble des impacts environnementaux. C’est dans cette perspective que plusieurs organisations internationales (FMI, OCDE) ont entamé des travaux pour sommer l’ensemble des externalités environnementales des économies liées à leur consommation d’énergie. De telles évaluations permettent ainsi d’estimer quels seraient les montants nécessaires pour une fiscalité écologique qui reflèterait l’ensemble des externalités, et d’évaluer l’impact de telles fiscalités écologiques5. Il n’existe cependant pas à notre connaissance de travaux sommant l’ensemble des évaluations monétaires des externalités environnementales.
Faute de pouvoir sommer l’ensemble des impacts environnementaux, de nombreuses méthodologies alternatives permettent de mesurer des impacts plus limités.
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