Une interview d'Alice Kachaner.
Pendant qu'une grande majorité de Français partent en vacances en été, d'autres travaillent pour leur permettre de passer d'agréables congés. Qui sont-ils? Dans quoi travaillent-ils? Quelle formation ont-ils? Quels contrats ont-ils? Sandrine Aboubadra-Pauly, économiste à France Stratégie et rapporteuse d'un rapport en 2016 sur la question, décrypte le phénomène des saisonniers. L'emploi saisonnier représente plus de 800.000 projets d'embauche en 2018. Des recrutements qui se concentrent essentiellement dans l'agriculture et le tourisme. Deux secteurs qui représentent en 2017, 12,4% du PIB soit 275 milliards d'euros. Pourtant, certaines branches peinent à fidéliser ces salariés.
LE FIGARO.- Cueilleur, serveur, plagiste, cuisinier, animateur sportif… Les profils sont variés. Est-il possible de dresser le portrait-robot du travailleur saisonnier?
Sandrine Aboubadra-Pauly.- Le saisonnier est le plus souvent une saisonnière, sauf dans le secteur agroalimentaire qui reste à dominante masculine. La plupart de ces salariés sont jeunes et on compte, parmi eux, beaucoup d'étudiants à la recherche d'un job d'été. Lors de notre enquête de 2016, nous avons également observé l'apparition d'un nouveau profil: des seniors en fin de carrière et des retraités qui cherchent des compléments de revenus ponctuels. Les emplois saisonniers n'exigent en général aucune formation ou niveau de qualification, ce qui ne signifie pas pour autant que le saisonnier n'est pas diplômé.
Certains employeurs peinent à recruter ce type de contrats. Comment l'expliquer?
La difficulté à recruter varie selon les secteurs. En 2018, elle ne représente que 26,4% des projets d'embauches chez les viticulteurs par exemple, contre 50,2% dans l'hôtellerie
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Relire le document de travail de France Stratégie sur l'emploi saisonnier