Les capacités d’extension d’Internet, au-delà des seuls ordinateurs et terminaux mobiles, sont encore considérables : il se transforme progressivement en un réseau étendu, appelé « Internet des objets », reliant plusieurs milliards d’êtres humains mais aussi des dizaines de milliards d’objets. Aujourd’hui, on compte 15 milliards d’objets « connectés », « communicants » ou « intelligents ». Ce chiffre devrait atteindre entre 50 et 80 milliards dans le monde d’ici 2020.
Des domaines encore relativement peu affectés par Internet, comme la santé, l’habitat, l’automobile, et en conséquence l’assurance, seront bouleversés par cette mutation du réseau : une compétition économique redoutable devrait avoir lieu dans les prochaines années, non seulement pour la maîtrise des plateformes, mais aussi pour le partage de la valeur entre acteurs économiques traditionnels et nouveaux venus issus du secteur numérique.
La forme exacte que prendra le secteur de l’Internet des objets est loin d’être écrite. La convergence avec les nanotechnologies, les biotechnologies, l’intelligence artificielle et la robotique aura un impact non négligeable sur son évolution. De nombreuses PME françaises cherchent à prendre position comme le montre la forte présence des start-up françaises au CES de Las Vegas. Les moyens financiers mis en œuvre aux États-Unis ou en Chine sont néanmoins considérables.
En France, si de nombreuses actions ont déjà été engagées, elles doivent être amplifiées, coordonnées et prolongées à l’échelle européenne, pour assurer le développement d’un Internet des objets ouvert, interopérable et répondant aux besoins en matière de protection des données personnelles et de sécurité.
Afin de favoriser le développement large et souverain de l’Internet des objets en France, mais aussi en Europe, France Stratégie propose de :
- faciliter les expérimentations à travers la mise en place d’un « droit à l’expérimentation » dans le domaine de l’Internet des objets ;
- créer une plateforme ouverte dédiée aux services publics utilisant l’Internet des objets ;
- faire de la sécurité et la protection de la vie privée un avantage concurrentiel ;
- soutenir les industriels européens dans la standardisation de leurs technologies ;
- renforcer la présence européenne au sein des instances de normalisation.
Accréditations
- Jean-Michel Roullé, Responsable du service Edition/communication
- Joris Aubrespin, Chargé des relations presse