Des caisses automatiques aux drives, les technologies numériques sont en train de remplacer les caissières. Doit-on vraiment s’inquiéter de la disparition de ces métiers dits pénibles et répétitifs ? La reconversion est-elle possible ou doit-on s’attendre à une augmentation inéluctable du chômage ?
Plus besoin de passer à la caisse. À Seattle, aux États-Unis, les clients du supermarché Amazon Go n’ont rien d’autre à faire que remplir leur caddie : la technologie fait le reste. Le groupe a inauguré fin janvier un magasin entièrement automatisé : plus de paiement à la sortie, des capteurs détectent ce que vous achetez, votre compte est ensuite débité.
Un tel concept est susceptible de bouleverser le monde du travail dans la grande distribution. Non pas que l’automatisation y soit nouvelle. Les premières caisses sans caissières ont fait leur apparition en France au début des années 2000. Chez Auchan, on expérimente même depuis quelques mois la caisse-tunnel : il suffit de déposer ses achats sur un tapis roulant, la machine fait le reste.
Mais jusqu’à présent, le métier d’hôtesse de caisse, bien qu’impacté, a plutôt bien résisté. Sera-ce encore le cas avec les magasins Amazon ? Et d’ailleurs, faut-il craindre cette évolution ? Après tout, le métier est pénible physiquement, les horaires flexibles, le temps de travail souvent partiel : l’automatisation peut être une chance de convertir ces emplois dans des postes plus intéressants.
France Stratégie a publié, en juillet 2016, une note d'analyse intitulée : L'effet de l'automatisation sur l'emploi : ce qu'on sait et ce qu'on ignore