Je voulais vous remercier, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, de nous avoir invités, ce soir, à échanger avec les représentants de l’ensemble des formations politiques sur notre conception de la France dans 10 ans. Ceci afin d’alimenter les travaux du Commissariat à la stratégie et à la prospective. C’est un exercice qui n’est pas courant dans notre démocratie.
J’ai tout d’abord été frappé par la justesse de l’analyse de Monsieur Pisani, notre Commissaire général, sur la conception de nos objectifs en matière de croissance. J’ai d’ailleurs été davantage frappé par le consensus… sur l’absence de consensus dans notre pays sur le contenu de croissance que nous pourrions soutenir.
Je pense que nous aurions d’abord intérêt à nous mettre d’accord sur le type de croissance dont nous rêvons tous. Comment ne pas être frappé par les objectifs différents que peuvent porter nos concitoyens ? Certains rêvent de décroissance, d’autres de croissance soutenable, d’autres enfin pensent que nous pouvons continuer à nous développer comme auparavant et qu’il suffit simplement de nous en donner les moyens en termes, notamment, de dérégulation.
Je crois qu’il est indispensable de « fixer le cap » et je proposerais volontiers une idée fédératrice : celle d’un développement enfin humain. C’est-à-dire un développement à la fois économique, social et environnemental.
Aujourd’hui je pense pouvoir affirmer que la compatibilité du développement économique et social est non seulement possible, mais s’impose à tous. Exception faite des écolo-septiques, heureusement de plus en plus minoritaires, nous voyons bien que le développement de l’économie verte est un concept accepté par tous.
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