Ce conseil poursuit un double objectif : favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, et répondre aux besoins de l’économie pour améliorer la compétitivité de notre économie.
Avec près de 700 diplômes professionnels gérés par l’Éducation nationale, et plus de 3 500 diplômes de formation professionnelle initiale dans l’enseignement supérieur, la question de la très forte spécialisation des formations, et de l’adaptation des parcours au regard des enjeux économiques a été posée au Conseil qui devra se positionner sur le nécessaire équilibre à définir entre spécialisation et adaptabilité sur le marché du travail des jeunes
Alors que le taux de scolarisation s’est très fortement accru depuis 30 ans, que les bacheliers sont toujours plus nombreux, le système de formation initiale reste trop étanche, favorisant l’accès des diplômés des voies générales et technologiques à l’enseignement supérieur professionnalisé, au détriment des bacheliers professionnels.
L’inadéquation des profils sortants aux besoins de l’économie, qui est souvent mise en avant pour expliquer la difficile insertion des jeunes n’est toutefois pas la raison majeure du fort taux de chômage dont pâtissent les jeunes sortants du système éducatif. La prévalence du diplôme sur les compétences acquises durant la scolarité, la nature des formations dispensées, et l’insuffisante connaissance des besoins des futurs recruteurs expliquent également ces mauvais chiffres.
C’est à l’occasion de la première réunion du Conseil que le Commissariat général à la stratégie et à la prospective a présenté une analyse du lien enseignement - emploi, montrant que la transformation permanente de la structure d’emploi et l’apparition de nouveaux métiers justifient de ne pas rechercher une adéquation parfaite entre formation et emploi, mais plutôt de tendre vers une relation coordonnée, en développant des actions de meilleure connaissance des environnements.