Depuis 2010, leur croissance semble pourtant marquer une pause, qui se traduit par une baisse du nombre d’heures travaillées. Ce ralentissement pose la question de la viabilité du modèle économique sous-tendant ces services, mais aussi celle de la solvabilisation de la demande de SAP dans un contexte de crise économique et de contrainte budgétaire.
Le recours aux SAP est fortement lié au degré de dépendance des individus et aux niveaux de revenus des ménages. Les aides sociales et fiscales accordées au secteur (de l’ordre de 6,7 milliards en 2012), conjuguées aux prestations versées par les Conseils généraux qui autorisent notamment le financement de services de maintien à domicile au travers de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et de la prestation de compensation du handicap (PCH) – pour un montant total d’environ 6,2 milliards d’euros en 2010 –, solvabilisent partiellement cette demande.
Les SAP sont traditionnellement dominés par la relation d’emploi directe avec des particuliers employeurs. Le reste du secteur repose sur des organismes prestataires, parmi lesquels plusieurs modèles économiques coexistent. La montée en puissance d’entreprises du secteur privé et la perte de poids des acteurs de l’économie sociale et solidaire modifient cependant les équilibres entre ces modèles économiques.
Au-delà de ces enjeux de structuration de l’offre et de solvabilisation de la demande de SAP, la question de la professionnalisation et de la qualité de l’emploi dans ces activités apparaît centrale pour à la fois répondre aux besoins de recrutement que va connaître le secteur dans les dix ans à venir et faire de ces métiers des SAP des vecteurs de qualification et de carrières professionnelles.
Sommaire :
- Un secteur fragmenté et plurivoque
- Un mode d'exercice partagé entre l'emploi direct, toujours largement majoritaire, et l'intervention de prestataires aux missions diverses
- Les bénéficiaires de services à la personne : des publics âgés, des particuliers employeurs plus aisés
- Des perspectives d'emploi importantes dans les services à la personne
- Conclusion
- Annexes